mercredi 26 avril 2006

Un peu de cul et beaucoup de chaussures

Cela va se passer de commentaires...



Et pour finir une petite note explicative sur ce que l'on nommait la jeunesse marron et qui en fait se nomme les Ganguro girls, à savoir les shibuyettes cramées de la face à force d'autobronzant.

mardi 25 avril 2006

inspecteur gadget

La rentrée est entamée, depuis un mois presque, et donc, on remet les compteurs à zéro.
Comme tous les ans, les senseis effectuent une visite chez chaque enfant. Comme le Père Noël, sauf que c'est de jour et sans cadeaux.

Dans mon cas, il a fallu trouver à chaque visiste (ben oui, j'ai deux filles et le fait qu'elles soient soeurs et habitent au même endroit n'a visiblement effleuré personne), une maman anglophone pour que je comprenne un peu plus que les grandes lignes.
Je ne savais à quoi m'attendre, surtout après que Yuko m'ai confirmé "c'est bizarre, hein?", parce que je n'étais pas sûre d'avoir compris de quoi il s'agissait et avais à ce moment là les même yeux que les poissons de Tsukiji.

Ont
donc débarqué successivement Yoyoï Sensei, pour Judith, et Shimo Sensei (ayé je connais le nom du "petit Sensei"), pour Garance, chacun dans un habit d'apparat qui m'a laissée pantoise, moi qui les recevait en tatannes, c'est à dire tailleur et costumes cravate, alors qu'une heure avant à l'école ils avaient des pantalons mous et des tabliers Totoro.

Yoyoï Sensei attendait l'arrivée salvatrice de notre Norito-traductrice en chef pour commencer à parler, et nous sommes restées bêtement sans mots dire devant la porte jusqu'à ce qu'elle arrive. Je précise que je l'aurais bien fait rentrer, on aurait même bu un thé, mais ça doit pas se faire, je sais pas, elle a pas voulu. Une fois Norito arrivée, Yoyoï Sensei a sorti sa petite fiche à la Delarue, et a commencé : "Judith joue-t-elle avec son papa?". Des questions commes ça, simples et sans détours ont l'air de pièges pour moi, tant je ne vois ni l'intérêt de poser la question ni celui d'y répondre :"Oui". Je me suis sentie suspecte, surtout quand Norito a rajouté, "oui" c'est une bonne réponse, mais tu peux dire quelque chose en plus si tu veux". Ok, je saisi la nuance, donc je développe, oui judith est proche de son papa, il s'occupe d'elle, et il joue avec elle, les week end, et aussi tous les jours. Yoyoï a tout noté sur sa fiche, ou alors elle faisait son loto, mais en tous cas elle a écrit tout le temps, malgré la platitude de nos propos, que je ne retranscris donc pas ici (si quelqu'un veut un compte rendu, faites le moi savoir je demanderais une photocop à Yoyoï).
Puis salutations d'usages, bye bye et à demain, Yoyoï s'en fut sur son petit vélo, dans la côte qui longe notre maison, en tailleur et talons aiguilles,
la pauvre, sans doute mettre ses notes au propre afin d'en faire un exposé détaillé à la directrice hémiplégique du troisième.

Shimo Sensei quant à lui, est venu aujourd'hui, jour de pluie. Je l'aurais bien fait entrer avec la maman de Kiana (dont je ne connais pas le prénom puisque tout le monde se présente comme "la maman de"), mais n'a pas voulu, malgré la pluie,
le règlement doit formellement l'interdire, il a juste demandé le couloir d'entrée, avec la crainte dans les yeux que je le soupçonne d'outrepasser les bornes. Shimo Sensei est entièrement dévoué à sa tâche, comme jamais de ma vie je n'ai vu un maitre l'être ; et que je te joue avec les enfants, que je te me laisse grimper dessus, faire le petit train et autres choses humiliantes. Shimo Sensei est méthodique et lave TOUS LES JOURS après les "cours" les vitres de TOUTE l'école, dedans ET dehors, et ce, même au deuxième étage, ce qui l'oblige à faire des accrobaties sur le toit pour frotter le petit coin à gauche. Et bien même un chiffon à la main et un pied dans le vide, Shimo Sensei fait coucou aux enfants qui l'appellent d'en bas, avec le sourire s'il vous plait. J'en ai connu qui aurait fait "z'allez me laisser sales gosses, voyez pas que chuis occupé ?!"
Avec Garance, Shimo Seinsei joue au ballon ou à la pelleteuse pour construire un méga tunnel dans le bac à terre, il la console quand elle est triste, s'assure qu'elle comprend ce qu'on lui demande et boutonne avec amour sa veste jusqu'en haut, et
se met au français.


Alors imaginez un peu ce qui s'est produit cette après midi sur mon porche (la pluie avait cessé), dans la tête et le coeur de Shimo Sensei, quand je lui ai rapporté les mots de Garance d'il y a quelques jours : "Mon endroit préféré du monde c'est l'école!".
Shimo a rit avec une expression divine de mission accomplie, il a croisé ses mains, il les a ensuite tapoté sur son torse en hochant la tête, avec pleins de petits onomatopées de contentement. La maman de Kiana a dit "He's very happy!".
Pas besoin de traduction....

lundi 24 avril 2006

La préhension du chapeau de l'écolière

Attention petite fille avec de jolies couettes, si tu prends le métro et que tu attends l'arrivée de la rame sur ce quai glacial (brulant), il se peut qu'il y ait du vent. Et si il y a beaucoup de vent, il se peut également que par malchance ton chapeau d'écolière ne s'envole et tombe sur les rails, tout en bas. Dans ce cas de figure, petite écolière, tu peux être tentée d'aller le rechercher de toi même, en sautant sur les rails au mépris du danger. C'est très mal petite écolière, sache le. Dans ce cas la, petite écolière tu ferais mieux de courir chercher le chef de gare, celui avec la belle casquette, les gants blancs, la cravate et cet air fier des cheminots nippons. Il viendra à ton secours, petite écolière, avec sa longue pince à ramasser les chapeaux pour récuperer ton précieux couvre chef. Alors, et seulement alors, tu pourra prendre ton métro pour rejoindre ton école. C'EST COMPRIS!

La grande classe

Encore une belle sortie du gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara, lors de la cérémonie d'ouverture de l'exposition de la collection Cartier au MO+.

Pour apprendre à connaitre un peu mieux l'animal, rien de mieux que de lire un florilège de ses plus belles déclarations :
Le français étant une langue inapte au calcul, il est tout à fait normal qu'elle soit disqualifiée comme langue internationale. Certains individus qui s'accrochent à une telle langue manifestent une opposition infructueuse (à la suppression de l'actuelle Université municipale et à la création d'une nouvelle université). C'est ridicule, et ne mérite même pas d'être pris en considération.

“l’inutilité des femmes après la ménopause”
“D’apres un spécialiste en biologie, le pire, la chose la plus nuisible qu’ a produite la civilisation , ces sont les vioques, car il est inutile et même coupable que ces femmes qui n’ont plus la capacité reproductrice survivent. Les femmes, après la ménopause sont incapables de donner naissance, tandis que les hommes ont une capacité procréatrice intacte, même à l’âge de 80 ans, voire de 90 ans. Que ces femmes-là ont la vie dure, comme Kin-san et Gin-san(les jumelles japonaises très populaires qui ont vécu au-delà de 100 ans.), c’est un abus pour la planète, n’est-ce pas.”
Je suis nationaliste. Ceux qui ne comprennent pas ce qu'est l'identité japonaise sont incapables de représenter le pays au sein de la communauté internationale
Il est impossible qu’avec les moyens de l’époque l’armée japonaise ai réussi à tuer, comme le prétend Pékin, 400 000 civils chinois en 6 semaines. à propos de l’orgie de massacres auxquels s’est livrée l’armée nippone à Nankin, en 1937.

On peut aussi rappeler que Shintaro Ishihara est un ami de l'ignoble moustachu John Bolton.

vendredi 21 avril 2006

Petites jambes dans le reflet de la grosse boule

Il a fait chaud ce dimanche là. Alors on est allé à Ueno comme ca, bètement, pour rien. Et qu'est ce qu'on a fait à Ueno? on a mangé.
On a mangé des okonomiyaki au gout d'oreilles de chien, puis des Yakisoba. Ensuite comme il faisait beau on s'est envoyé un cornet de patates douces frites sucrées.
Il y avait du monde à Ueno ce jour la, on s'est promené sur les bords de l'étang et on a gouté un peu de l'énorme Barbapapa de Garance.
Par contre, on le regrette un petit peu, on n'a pas eu le courage d'essayer les sucettes au poisson frit, ça aurait surement fait très plaisir au monsieur à la grosse joue.

mercredi 19 avril 2006

De la bombe

Yvan et marion sont retournés dans notre beau pays. Ils ont beaucoup voyagés, ils ont vu Hiroshima (...tu n'as rien vu à Hiroshima...), les Sakura et le mont Fuji. Ils ont goutés les okonomiyaki et appris à aimer le thé vert. Marion et Yvan ont deambulés avec nous dans les petites rues de Harajuku, ils ont vu Kyoto et Nikko. Mais ce qu'ils ont préféré, et de loin, c'est le simulateur de cheval.



Yvan va surement m'en vouloir à vie d'avoir publié ça, mais d'un autre côté il est maintenant à 12 000 km d'ici....

Meat is murder











Et pour finir en beauté cette balade matinale à Tsukiji on se doit d'écouter la sublime reprise de meat is murder des Smiths par K.I.M.

Tsukiji, le plus grand marché aux poissons du monde (dixit lonely planet, mais on veux bien le croire), où arrivent, remuant ou congelés, les plus beaux spécimens marins....

mardi 18 avril 2006

Life on mars

Aujourd'hui mardi, il fait beau et chaud. Le printemps se serait-il enfin décidé à venir nous voir?
En vélo, Tokyo quand il fait beau, ça devient magique. J'enfourche mon destrier et roule au hasard, parce que mon ipod a bon goût et que le soleil est bien agréable. J'ai sorti ma première phrase en japonais hier, la première officielle et sans filet, c'est à dire adressé à un japonais qui ne parle que japonais, le petit Sensei ; j'ai dit "je voudrais prolonger demain jusqu'à 14h l'école pour Garance et Judith s'il vous plait", et chose incroyable, il m'a compris ! Ca a l'air dur comme ça mais il faut savoir que la concision de cette langue permet de dire tout ça en cinq mots seulement...
Donc j'ai le temps de flâner aujourd'hui. Mais pas trop loin non plus, je suis encore sortie sans plan...donc petite boucle pour retrouver la route familière, et hop, direction Tokyu hands. Marion et Yvan se sont envolés hier et je me suis dit qu'une petite virée shopping serait nécessaire, après ces bons moments ensemble, histoire de renouer en douceur avec la routine sans copains...

Je retrouve mon criterium visé dimanche, qui change de mine par la force de la pensée (ou presque), mais le délaisse pour un modèle avec gomme (d'autant que j'ai trouvé des recharges de gommes de toutes les couleurs). Je rôde loongtemps, du rayon jardin où je me décide pour des graines de tomates cerises, au rayon papeterie, en passant par le fascinant rayon boites et rangements (sans rien acheter, un exploit), pour finir au rayon beaux arts où faute de carton à dessins, je m'achète des petites palettes rondes et blanches. Je ressors avec tous ces sacs, un peu déçue de ne pas avoir trouvé un truc, un je ne sais quoi pour fêter l'arrivée future du nouveau bébé.
Non je ne suis pas enceinte, maman lâche ton téléphone. Par discrétion, je tairais le nom de la jeune maman, qui seule, saura se reconnaitre (FELICITATION!!!!), et tout le monde va alors cogiter sec, c'est quiiiiii? suspens...

Et puis j'ai posé mes fesses au soleil de la pelouse du Yoyogi koen, un sandwich club d'une main, mon Biba (merci Marion!) de l'autre. Exquis.
Faut comprendre que ce sont mes premieres heures de liberté depuis quasiment un mois, 4h sans fillottes, et j'ai retrouvé le silence, sans justification de ce que je fais et pourquoi et quand et viens voir comme je danse bien, où est mon doudou, et ouin mon winnie est tout sal-eu!!

Un beau mardi qui me rend mon insouciance et ma légèreté, et du même coup, qui rend aux filles une maman calme et détendue, qui en plus, a pensé à acheter de nouveaux stickers et des cahiers de coloriages. La fête.

Par contre, terminons façon chiennes de garde, pour témoigner que le machisme, la goujaterie et la mesquinerie n'ont pas de frontières...

vendredi 14 avril 2006

Si c'est mouillé c'est lavé

On fera profil bas c'est promis quand on sera en France et qu'on croisera des kanji décoratifs, des japonaiseries approximatives et des clichés sur pattes, sur T shirt, mug ou set de table, sur les biscotos des beaufs qui se sentent zen et tiennent absolument à afficher leur signe zodiacal en calligraphie originale, par solidarité nationale, mais en attendant, c'est bête, c'est idiot et c'est facile, mais ça me fait diablement rire, cette inscription sur ma boite de lingettes pour toilettes, que j'observe du coin de l'oeil à chaque installation sur le trône...
(faut agrandir sinon c'est pas drôle).

jeudi 13 avril 2006

La proprioception du lombric

La proprioception est ce que les scientifiques nomment le 6ème sens. C'est aussi ce que Gaelle nomme le schéma corporel et ce qui me fait parfois défaut. La proprioception est la fonction de représentation du corps dans l'espace qui aide à coordonner ses mouvements. Personnellement j'utilise le vieux principe de la contre réaction, c'est à dire que si je me suis cogné c'est que je suis allé trop loin. C'est beaucoup moins précis mais tout aussi efficace, le seul désavantage étant de se faire traiter de grosse brute pas madame Ga de temps en temps.

proprioception
:
Désigne la capacité du cerveau humain de connaître à tout instant la position du corps dans l'espace. Au cours du combat, ce sens est particulièrement actif et constitue une des données que le pratiquant doit analyser pour porter des coups précis


Quoiqu'il en soit, des chercheurs de l'université du Michigan* ont trouvé que la proprioception, chez le ver de terre C.Elegans (Est ce que ça veut dire qu'il existe des lombrics qui ne sont pas élégants?) existait (et ce n'est pas rien comme découverte...) et que cette fonction était réalisée à l'aide d'un type de neurone que l'on trouve aussi chez l'être humain. On pourra noter aussi une certaine ressemblance entre les propriétés vasculaires des vers de terre (système vasculaire dont Gaëlle nous montre gentilment une vue en coupe ci dessous) et celles des humains.

Il existe donc une relation entre notre facon de nous mouvoir et l'élégance des vers de terre. La, ça se complique....Enfin la prochaine fois que l'on qualifiera votre démarche ou tout autre chose de réptation de lombric vous aurez de quoi répondre.

Rien à voir avec les révélations précédentes, mais Hard Gay la star nippone est en ville :
*Wei Li, Zhaoyang Feng, Paul W. Sternberg and X. Z. Shawn Xu, A C. elegans stretch receptor neuron revealed by a mechanosensitive TRP channel homologue, Nature 440, 684-687 (30 March 2006)

mardi 11 avril 2006

Petite bouche

Il y a dans les depato (department store) au Japon des rayons entiers d'accessoires dont on ne se lasse pas.

On va commencer ce billet par une vision stéréoscopique sur un des accessoires des plus courant au Japon : le gonfle poitrine qui a pour effet de faire ressembler une japonaise à une des actrices d'un des films de Russ Meyer.

Continuons par un accessoire dont je ne comprends pas très bien l'utilité. C'est de toute évidence un masque en néoprène, mais quelle peut être son usage? est ce pour les gens qui ne supportent pas de se mouiller le visage sous la douche? est ce pour faire mascerer une crème exfoliante pendant plusieurs heures? est ce enfin pour les shibuyettes à la peau recouverte d'acnée juvénile et qui ne désirent pas l'exposer? Si vous savez dites moi.
Enfin, pour celles et ceux qui auraient une toute petite bouche (oui ca arrive des fois...érika, gaelle et maud, arrètez de rigoler..) il existe cet instument qui permet à la fois de s'écarter les lèvres et de se muscler les joues.
Mais alors qu'est ce qui pousse les japonaises à autant de souffrances, à autant d'efforts à grand recours de peeling, de régimes, de musculation raffermissement et d'élongation des muscles des joues? Peut être le souhait de ressembler à ça :

dimanche 9 avril 2006

Judith dans la cour des grands

Samedi matin, l'empereur moi même et les princesses sont venus à l'école non pas pour se serrer les pinces mais pour y accomplir la rituelle intronisation des nouveaux élèves.

Comme de bien entendus nous étions en retard, bien entendus nous n'étions pas réveillés, et bien entendus nous avions l'air quelque peu échevelés.

Dès la grille, monsieur le comptable à lunettes qui sourit tout le temps court à notre rencontre et nous mime le téléphone. Ah oui on a essayé de nous joindre? Bon il est 10h10, ce qui fait 10mn de retard, certes, mais pas de quoi appeler la police non plus.
On court à sa suite dans la chapelle où se déroule la cérémonie.
Oui l'école a une chapelle, petite sobre et sans crucifix ni autel, mais qui sert bel et bien d'office à religion. Les cours de cathé y sont dispensés, et les filles n'y vont pas. D'autant que le cathé c'est le samedi matin....

Donc on se déchausse, Sensei Numéro trois, une nouvelle, chope Judith et l'entraine au devant des bancs, là où sont alignés ses petits camarades, tandis qu'on s'asseoit, discrètement, le croit-on, au fond sur un banc libre.

C'est surprenant d''être ici les yeux à peine ouverts, alors que tout le monde est frais et bien droit sur son banc. On mate un peu pour prendre le train en marche, et stupeur (et tremblement) tout le monde est méga sappé. On se croirait à une communion, ou un baptême, à une de ces réunions sacrées où les grands parents se sont déplacés avec leur caméra digitale, où les nouvelles cravates fleurissent, et où les Sensei ont du rouge à lèvres et des tailleurs asortis.
Bigre!
Benoît se sent mal à l'aise, pas rasé en jean et basket, et pour ma part je m'en tire bien puisque par le plus grand des hasards, je porte une chemise blanche et un pantalon noir.
Et puis après, à part les habits du dimanche et les bébés qui pleurent, c'est tout comme d'habitude : Mamie Directice en fauteuil roulant et micro en main qui félicite les nouveaux élèves, les Sensei qui se courbent et se présentent un à un, les chuchotements entre deux papiers "où est le discours suivants?", panique feutrée et petits pas pressés, Sumiko sensei au piano pour entonner un chant sans doute des plus glorieux.
On sort ensuite, on récupère nos chaussures, fastoche, les seules au milieu du chemin, et on sort pour la photos de groupe. Le photographe porte catogan, c'est pour ça qu'il est photographe et court à grandes enjambées entre son appareil sur pied et les gradins pour régler d'un geste précis, un trou dans une rangée, une chaise mal alignée. Et puis crie de sourire au moment M avec une banane qui ferait rougir son dentiste de honte. On avait déjà remarqué que les dentitions japonaises n'étaient pas des plus soignées mais cette bouche là obtient sans aucun doute la palme. Dommage dans un métier où la principale parole est justement "souriez!".
Et puis on s'éparpille ensuite, Judith retrouve sa classe pour prendre possession des lieux avec ses petits camarades, tandis qu'on discute à gauche à droite. Norito m'apprend qu'on devait être présent à 9h30, et rajoute, pour nous rassurer dans notre erreur, que ce n'était inscrit nulle part et que de toutes façons c'est pas grave.
N'empêche, on voit bien qu'on est pas de là et qu'on n'a rien compris. Une des maitresses me tape dans le dos en riant et en faisant "moshi-moshi", et ça vaut toutes les traductions : "ah ces Charlots, toujours à la rue ! c'est qu'on vous cherchait partout!".
Et de conclure en nous raccompagnant : "ca n'existe pas ça, en France, hein?"
Ben non, y a pas de cérémonie d'entrée en France, (mais ça nous avait quand même pas empêchés d'arriver en retard le jour de la rentrée), et cette nouvelle a l'air de la ravir encore plus.

vendredi 7 avril 2006

Cheval mon ami et le mélo nazi

Les Japonais excellent dans l'art de l'amusement et du jeu vidéo, c'est bien connu. Une petite visite nocturne dans un des temples de l'amusement pour jeune Japonais est très instructif et nous apprends beaucoup de choses. La première est que les Japonais, peut être du fait qu'ils ont des appartements très petits, passent peu de temps chez eux et, en corollaire, passent beaucoup de leur temps de loisir à pratiquer toutes sortes d'amusements dans des centres d'amusement pour s'amuser entre amis.

Les centres d'amusement sont assez hallucinants, certains comptent parfois neuf étages.
  1. Jeux vidéos
  2. Jeux vidéos pour filles
  3. Jeux vidéos pour personnes agées
  4. Bowling
  5. Bowling
  6. karaoke
  7. billard
  8. ping pong (Je deteste le mot tennis de table, je trouve que cela fait prétentieux et, associé aux mots Jacques Secretin et short de sport blanc, ca provoque chez moi des angoisses...).

Il est assez rare que les Japonais possèdent des tables de ping pong chez eux, ce qui n'est pas le cas des Francais vivant au Japon, en témoigne les petites annonces de Tokyo accueil. Alors quand nos amis Japonais ont envie de tâter de la raquette de ping pong, direction le SEGA center le plus près.
Dans la galerie des jeux d'arcades, hormis les classiques jeux de bourrage de pif, de "j'explose tout ce qui bouge avec mon uzi" et enfin des célèbres "je suis la reincarnation de Ayrton Senna", il existe des jeux plus complexes, moins stressants, plus feutre, et surtout plus PMU, c'est le SEGA STAR HORSE.
Alors c'est quoi le STAR HORSE? en fait c'est comme les courses à Vichy les soirs d'été sauf que c'est dans une salle sans fenètres et enfumée et que ça se passe devant un écran géant. Chaques joueur se pose dans un fauteuil du futur devant un écran plat tactile et gère avec sa carte magnétique ses chevaux et ses jockeys. Il faut nourrir les chevaux, leur caresser le museau, leur faire boire du vin (Si c'est vrai!) et les présenter pour chaque course. A voir la complexite du menu c'est sûrement même plus compliqué que cela. La course se déroule sur l'ecran géant et il arrive que des joueurs gagnent, par contre je ne sais pas qu'est ce qu'ils gagnent...
Je crois bien qu'Omar Sharif en ferait une jaunisse.
On termine ce billet un peu trop équestre par un affiche de film qui m'a attiré l'oeil. Il s'agit, je suppose, d'un bleuette néo nazie, ou comment dire cela autrement; un thriller romantique du 3eme reich. (il y a une peut etre autre explication...)

Hanami à gogo au Yoyogi

En vrac quelques photos du pique-nique de Hanami dans le parc Yoyogi samedi dernier. Tout n'était que poésie, Soleil , pétales de Sakura blancs et roses se détachant finement du bleu du ciel et des baches plastiques. L'atmosphère était au farniente, allongés sur nos carrés de polypropylène à déguster des bento et des prunes salées.

Et au Japon, les goths ont le droit de faire des pique-niques.
Elle a beau avoir la plus grande bache du parc, elle a pas de copains.

jeudi 6 avril 2006

Nihongo wakarimashita

Au bout de sept mois de présence sur le sol nippon, on a senti le besoin de s'y jeter. la nécessité et peut être aussi l'envie d'apprendre le Japonais. Aidé en cela de la patiente Nakatani-sensei, on s'arrache les yeux, le soir venu, à déchiffrer ces hiragana étranges et on essaye de faire des phrases. On a un peu l'impression de retourner en arrière, dans les années 80 où l'on se délectait des histoire de peter et susan qui vont au zoo et de rolf et gisela qui fument la pipe.

En avant première, voici par le menu le programme de la journée de Madame gâ, pour ceux qui savent :

わたしはもにち 8じはんに おきます。
9にじに ようちえん へ いきます。
10時から2まで イラスト かきます。
2じに もういちど へ いきます。
3じに うちで やすみます。12時に おきます
わたしは はなみ をしました。
ともだちと よよぎこうえん へ いきます。
それから はらじゅく へ いきました。
9じに うち へ かえりました。

Je ne vous dirais pas le temps qu'il nous a fallut pour écrire ca....

Et là c'est Nakatani-sensei vue par Garance.

lundi 3 avril 2006

La veste bleue

Samedi c'est Hanami et avec Yvan et Marion nous allons au Yoyogi koen prendre le soleil et un bain de foule et de baches bleues. Il fait beau et on mange des bentos veloutés à l'ombre des Sakura en fleur et sous le regard complice de milliers de tokyoïtes heureux de vivre. Marion a gouté avec un bonheur non dissimulé au feu d'artifice bucal qu'est la prune salée japonaise.

Yvan de son coté a failli trouver son bonheur à harajuku, il s'en est fallut de peu.

Un petit tour vers le Togo Shrine pour la brocante du dimanche matin et une longue demi heure de métro pour rejoindre Akihabara.


Petit plaisir : Marion et yvan dans le métro :