dimanche 26 février 2006

L'université de la bière


On connaissait Radio bière foot, au Japon il y à l'université de la bière. Je ne sais pas tres bien qu'est ce qu'on y apprends ni quel genre de diplome on y passe....En tout cas le programme a l'air alléchant.


Et puisque pratiquement tout le monde au Japon en a un dans la poche relié elegamment aux oreilles par les fameux petits cordons blancs, voici une petite explication de ce qu'il y a dedans.

Dans la foule Romaine

La foule Japonaise, que n'a t-on pas dit sur la foule Japonaise. Elle est disciplinée, calme, silencieuse, rassurante. Ouais, ok mais ca reste de la foule et la foule c'est quand même un peu pénible. Surtout quand on est coincé en vélo au milieu d'une foule du 3eme âge, (bientot la classe dominante au Japon, attention), venue comme par hasard voir la même chose que nous au même moment. En l'occurence le nouveau complexe Omote Sando Hills, tout entier dédié au luxe et à la consommation. C'est une enfilade de magasins de luxe assez ennuyeux dans une atmosphère béton brut (un jour quelqu'un devra m'expliquer leur amour du béton brut de décoffrage) et pénombre. Seul interét, tout en bas de la galerie, il y a un magasin Kyosho, oui, les petites voitures radiocommandées, avec un tout petit circuit en moquette ou l'on peut essayer les modèles.


C'etait bien sur gavé de monde, du coup j'ai pas eu le courage d'attendre une heure et demi pour en faire un tour. Mais j'y retournerais.

A deux pas de cette débauche de luxe, on tombé sur une favéla. Ambiance Sarajevo après les bombardements. Ok vous allez dire que j'éxagère, et qui es tu toi qui n'a jamais mis les pieds dans une favéla pour critiquer et comparer un quartier de Harajuku à une favéla, "a favela é oun problema social" S.Jorge. OK je m'incline mais seulement je voulais insister sur le décalage entre Omote Sando (L'equivalent des Champs Elysées) et ces vieux immeubles à l'architecture soviétique et cette mama-san qui pousse péniblement sont chariot devant des jardins collectifs, pourtant situé à deux pas de la préstigieuse avenue.


Puis après une expo inopinée de graduation d'élèves d'une école d'art, nous avons fait notre petit tour dans harajuku ou il est si agréable de se promener. On a fini par acheter deux tourtes molles, mais cette fois sous la forme de poulet roti, que nous avons dévoré avec E et B et leur petit a. En rentrant on a trouvé la maison (et accessoirement la voiture) que l'on va acheter a Tokyo (enfin dans nos rèves....).




Ce matin il pleut, alors on écoute Tom Vek et Le "Road to Rouen" de Supergrass dans notre lit pendant que les filles regardent Barbapapa.


p.s. une petite video qui a beaucoup fait rire madame ga : ici

vendredi 24 février 2006

Je peux faire tenir une piece de 500¥ dans ma narine gauche

En exclusivité voici quelques photos du restaurant dans lequel nous avons emmenes E&G mardi soir dernier. La spécialité du restaurant est le sashimi de maquereau (Saba) grillé au chalumeau. En plus du côté pyrotechnique de l'affaire, c'est très bon et il y a très très peu de petits morceaux de gras de poisson grillé qui vous sautent dessus. Attention toutefois pour ceux qui sont très observateurs et qui ont comme on dit "un oeil de lynx", il ne s'agit pas réellement de E&G sur la photo. Ces derniers ne tenant pas vraiment à être pris en photo sous des projections de maquereau grillé, à moins que ce ne soit moi qui ai oublié l'appareil ce soir...


On a fini la soirée au Saké et bien qu'ayant choisi sur la carte le Saké le plus doux, celui normalement réservé aux enfants, il m'a fallu le lendemain quand même faire appel à quelques pharmacopées. On peut appeler ça aussi le démiurge.

Depuis lors je me traine un rhume japonais, qui est à peu près le même que le rhume Francais et se traduit chez moi par une production nasale hors du commun. Ajoutez à cela qu'au Japon il est très malpoli de se moucher et vous comprendrez pourquoi Gaëlle-san m'appelle "la chandelle". Pour finir dans le registre peu apétissant, je passe en ce moment le plus clair de mes après midi en salle blanche, affublé d'une blouse blanche, d'une charlotte, de gants de chirurgien en latex et.... d'un masque sur le groin. Bien évidemment en salle blanche il est hors de question d'emmener un mouchoir en papier : ca génère de la poussière, alors imaginez (ou n'imaginez pas si vous voulez) ce qui se passe sous le masque surtout au moment où j'éternue dedans...

Ce matin, Gaëlle-san et moi sommes allés à Ikebukuro pour y trainer nos rhumes du côté du Toys-r-us du gros centre commercial Sunshine. On a acheté plein de cadeaux somptueux à notre petite Judith-chan qui va bientot avoir 3 ans le 3 mars prochain. Et en rentrant on a mangé un sashimi de maguro en compagnie d'une très grande quantité de Watanabe-san, il fallait absolument que je vous le dise.

Amour aime parler de son appendice nasal qu'il a fort puissant, et de ses sécrétions ; Amour aime faire des jeux de mots à propos d'alcool et de mal de crâne, toujours invariablement les mêmes. Mais croyez-le ou non, c'est pour cela que je l'aime, Amour.

mercredi 22 février 2006

le petit livre rouge de Françoise Bernard

Etant donné que les journées se suivent et ne se ressemblent pas, malgré leurs points communs de levers difficiles au son des Barbies chantantes, de ballades vélocipèdes au son de mon ami ipod, d’approvisonnement chez la mini surface qui livre entre deux cours de step, de déjeuner avec Benoît-san, et de sortie d‘école , je suis bien en peine de résumer ce que je fais des miennes.
Par exemple, demain je vais aller au 100 yen shop, la liste est trop longue sur mon petit mémo pour reporter une fois de plus des achats un peu rébarbatifs mais nécessaires même s’ils ne sont pas essentiels ( entre autre une louche, un fouet, un filtre à douche, de la pâte à fixe, des kleenex, du dentifrice) ; et puis je passerais à l’« aqua walk » de midi, histoire de bouger mes fesses dans l’eau chaude. On ne peux pas décement abuser des Dars devant le film du soir sans que mère nature et grand-mère culotte de cheval rappellent à qui à des yeux que trop c’est trop.


Demain je ferais une petite annonce pour trouver une Perle, un bijou d'e technologie qu’on appelle aide à tout faire et qui se présente sous les traits d’une jeune personne aimable et douce, efficace au balai et pleine de ressources avec les enfants en ce qui concerne les sorties au square avec dispute de pelle dans le bac à sable et choix de goûter équilibré à la clef. Encore que je suis bien sure qu’avec La Perle il n’y a JAMAIS de dispute de pelle ou de « elle a dit que j’étais pas belleeeeuu !».La où va falloir la jouer fine c’est que le modèle que je recherche est assez dur à trouver : ben ouais le francophone est méchamment rare…
Parce qu‘aujourd‘hui, je sais pas, j’en ai ressenti un vrai besoin ; peut être est-ce la fatigue-colère de Garance qui me balance des « t’es méchante! » dès que je lui parle, (et pourtant je suis d’une patience d’ange, si si, ce sont mes nouvelles résolutions), ou peut être les deux verres (pleins) renversés par Judith à deux minutes d’intervalle sur les draps propres et sec tout droit otés du fil qui m‘ont coûté un rouleaux de sopalin et quelques fissures sur les nerfs, ou peut être est-ce l’exigence de ces demoiselles en matière de disponibilité (« mamaaaan !!» à tout va), à moins que ce ne soit le pipi de Judith par terre, 1,5 litre, qui a fait déborder mon vase.


Je dois potasser un bon plan recettes françaises dans le cadre de nos échanges culinaires avec Miyuki (et là c’est moi qui appelle « mamaaaaann! » ), qui m’a courtoisement révélé les secrets de la soupe miso, des maki bien roulés, et l’art de faire revenir le lotus à la poêle.

Il faudra que je m’amende de mon cake trop cuit, sinon c’est la honte pour moi et ma famille sur sept générations, et que je la remercie, chocolats en main, pour ce fabuleux tablier cousu de ses mains à elle pour Garance , puisque l’école va bientôt passer aux activités cuisine (décidément, tout le monde s‘est donné le mot). Attention, je n’ai rien réclamé c’est pas mon genre, j’ai même pas eu ce regard affolé et perdu et qui apelle à l’aide du gibier pris dans les phares, non je suis restée digne ; je prévoyais déjà d’aller en acheter un et de l’arranger à ma sauce (parce que les instructions du papier distribué à la porte étaient claires : élastique partout pour que personne n’ai à attacher le nœud à la taille ; ben oui 20 nœuds à attacher c‘est hyper dur). Et Miyuki m’a attrapée pour me dire, « Peut être n‘accepteras-tu pas, mais j’ai déjà commencé celui de Garance ». Et comment que j’accepte! Le résultat est évidemment mieux que ce que je ferais jamais avec mes petites doigts et une aiguille, avec points impeccables, bouton cœur argenté, étiquettes princesses au nom de Garance-chan, le tout dans sa ravissante housse assortie!!!!

Demain ou après sans doute, j’entamerais des lettres à ceux que la lecture sur écran rebute et je préparerais une commande de photos de nos bouilles sous le ciel de février pour nos tendres familles; j’enverrais une flopée de mails en retards aux amis chers pour qui j’aimerais me fendre d’un vrai courrier et non de quelques lignes à la va vite.
Je vais aussi bientôt, oui bientôt c’est le mot, établir un planning (oulala )de nos week-end en prévoyant de doux onsen familiaux, des pique niques en fleurs sous les beaux sakura et autres escapades hors de Tokyo puisque le printemps va se pointer d‘un jour à l‘autre.


Il faut aussi que je tente d’achever ce que j’ai commencé, quelques dessins d’après photos, quelques peintures et quelques collages. Et puis je remettrais mon site à jour, il faut que je retouche les photos de mes derniers boulots, que je refonde un peu les pages qui sont bien trop obsolètes.


Et pis dis donc, on se programmera un chouette truc avec E et G s’ils veulent bien de nous, maintenant qu’on a joint le blog à la rencontre, maintenant qu’ils nous ont vus ricaner et boire du saké, bavasser et critiquer à tout va, échapper nos sashimis sur nos genoux et pas comprendre le plus petit kanji du menu, et avouer que de leur blog on n’a lu que les derniers post (mais les dix derniers, hein). Maintenant qu’on a une baby sitter sous la main, qui adore nos DVD, et nos enfants, on va désormais pro-fi-ter.

Voilà pour mes journées ; en attendant je suis bien tranquille et bien contente et bien satisfaite : d’avoir mis à plat cette longue liste mentale dont l’accomplissement verra le jour pas plus tard que très bientôt me donne l’impression de l’avoir
déjà un peu fini. Et que le premier qui n’a jamais proscrastiné me jette le premier proverbe.

dimanche 19 février 2006

Spécial puériculture nippone

Si vous êtes un lecteur assidu de ce blog, et je crois savoir qu'il en existe quand même, vous n'êtes pas sans savoir que les Japonais ne font pas les choses comme tout le monde. Et en ce qui concerne l'élevage des enfants, c'est la même chose. Vous en avez déjà eu un petit aperçu avec les aventures de Garance-chan à l'école Matsumura, voici maintenant quelques détails de ce qui se fait au niveau bébé au Japon.
En gros jusqu’à l'entrée en primaire les enfants font ce qu'ils veulent et la maman, qui a arrêté de travailler pour l'occasion, se consacre entièrement à l'élevage. Et j'insiste sur le mot entièrement. Le bébé est alors le centre de toutes les préoccupations. Toute la famille dort dans le même lit et certains magasins vendent pour l'occasion des futons trois, quatre ou cinq places. (à partir de ce constat, je ne comprends pas comment ils font pour avoir le second enfant, a moins que ce ne soit là la fonction première des love hotels (ロヴオテル).

Les Japonais adorent les gadgets et quand c'est électronique c'est encore mieux. On va donc commencer par mon préféré, c'est à dire le lit de bébé automatisé qui berce le poupon d'un mouvement lancinant d'avant en arrière. Ça peut aussi servir de table et de table à langer. Il y a des ceintures de sécurité 4 points pour que le bébé ne soit pas violemment projeté hors du lit lorsque l'on fait une mauvaise manip avec la commande électronique de réglage de la vitesse de déplacement.
Au niveau siège auto, ils ne sont pas mal aussi. Pour qui n'a jamais essayé d'installer un bébé dans un siège auto à l'arrière d'une Clio 3 portes, il faut savoir qu'il est possible d'y laisser quelques lombaires. Le problème est résolu avec ce modèle de siège pivotant qui fait aussi landau.
Puisque les Japonais passent tout à leurs enfants, il faut pouvoir assurer quand ces derniers réclament en hurlant des sièges auto orange, rose ou vert fluo à l'effigie des princesses Disney.

Idem avec les coussins de tremblements de terre (qui font aussi coussin réhausseur) à l'effigie de porcinet ou de buzz lightyear.


Enfin quelques instruments de torture et de gavage que je vous laisse le soin d'admirer.



Et là c'est du shampoing spécial pour Harold.



Et là c'est la jolie petite fermière, non rassurez vous on ne lui a pas frisé les cheveux...

Mais ou va t'on trouver des merguez à Tokyo?


Alexandre Jardin est sans l’ombre d’un doute le plus mauvais écrivain qui ai jamais eut la chance d’être édité. Ceci une fois avoué, nous pouvons plus légèrement passer à sujet moins polémique mais beaucoup plus intéressant : la mode japonaise. Kamiyama-cho se situe a une dizaine de minutes de Shibuya, et Shibuya c’est la repère des shibuyettes. Si on veut avoir un aperçu de ce qui se fait au niveau vestimentaire et hype il suffit d’aller passer quelques minutes vers le 109, qui est un magasin de fringues tout entièrement dédié au bonheur des shibuyettes et d’admirer les centaines de japonaises qui ne manqueront pas de défiler devant vos yeux. Force est de constater que en ce moment il y a trois éléments principaux qui forment la base de l’accoutrement. Tout ce qui tourne autour de ce trium virat est de l’ordre de l’accessoire et de la fioriture. Sans plus attendre énumérons les :
Le bermuda. Oui en effet en ce moment a Tokyo il fait quand même froid et les shibuyettes portent toutes de bermudas. Les même que moi je portais il y a plusieurs décennies de cela quand on m’obligeait a m’habiller en petit garçon (alors que je voulais porter de robes de diva). J’en suis même arrivé a échafauder plusieurs théories fumeuses sur l’absence de nerfs à la surface de la peau des shibuyettes pour pouvoir expliquer comment elle font pour supporter de telles températures ….en short. Et sans mêmes présenter cet aspect bleuâtre de la peau soumis à des froids extrêmes. Décidemment ils sont toujours très forts.

Second sur la liste : Le gros bonnet a pompon. A défaut d’avoir froid aux genoux, les shibuyettes sont frileuses du cuire chevelu alors plutôt que de porter de jolis chapeaux, des turbans, des bérets ou que sais je encore, elles portent des bonnets de ski avec un gros pompon dessus. En général ce dernier étant soigneusement enfoncé sur le crâne.


Et pour finir, le must de l’année. La santiag en cuir blanc et rose. Le modèle Dolly Parton pour teenager en 36 avec, en général des mi bas résilles dessous. Déjà les santiags sur un pseudo coboille avec pantalon de cuir et franges aux manches je trouve ça laid, mais sous une micro jupe en jean délavé ou sous un bermuda bleu marine, c’est carrément abominable. C’est quand même incroyable que personne ne se soit rendu compte que le look country music c’est ce qui se fait de plus ignoble. Il suffit deux secondes de penser à Dick Rivers, Jesse Garon ou pour ceux qui ont la chance de connaître le festival country de Craponne en Haute loire pour s‘en rendre compte. On ne mesure pas à quel point Beyonce fait comme ravages en Asie….

A défaut ce chevaux, les shibuyettes montent parfois sur le dos de gros scooter roses.

La prochaine fois je vous parlerais des versions mâles et de leur gout pour la coupe de cheveux de Rod Stewart, précisemment celle qu'il arborait en 1983.

Et pour finir, le luxe. A Tokyo le luxe, ce n'est pas de rouler dans une grosse voiture allemande, de porter un sac Vuitton (tout le monde en a et on peut en acheter chez donki....). Ce n'est pas non plus de porter des santiags, de jouer au golf, de manger la louche du caviar noir de chez petrossian, ni de porter des peignoirs blancs d'une très grande marque italienne au sortir de son spa perso installé sur le toit de sa maison de 330 m². Non, le vrai luxe a Tokyo c'est de manger du Pont l'évèque.

mercredi 15 février 2006

Tourte molle et Yourte mongole

Un petit retour sur la fresque de Nobumasa Takahashi parce que je ne vous avais pas montré les détails et que comme souvent ce sont les détails les plus importants :





En France quand on va dans les toilettes publiques, d'un bar ou de n'importe quel endroit ou ailleurs, on tombe souvent sur une petite feuille A4 soigneusement punaisée par des mains gantées de latex au dos de la porte nous demandant gentilment de bien vouloir laisser l'endroit propre, il existe aussi quelques nuances dans l'état de propreté souhaité par la personne portant les gants de latex :
-dans l'état dans lequel vous l'avez trouvé en entrant
-dans l'état dans lequel vous aimeriez le trouver en entrant
-dans un meilleur état que celui trouvé en entrant
-dans un état convenable
-dans un état proche des standards de propreté couramment admis par un frange importante de la population
-dans un état proche de la perfection
-dans un état proche de l'ohio
-dans un état de stase émotionnelle induit par une altération de la conscience

Au japon des fois c'est plus simple et plus sympa :


Dans les parcs de Tokyo il y a souvent des petits jeux pour enfants, souvent c'est daté des années 70, mais des fois c'est dans le plus pur style nippon :

Enfin au détour d'une promenade dans Daikanyama, on est tombé sur un village de ce que l'on croit être des maisons témoins du constructeur BigFoot. Ca n'a rien avoir (mais alors rien...) avec ce que l'on a l'habitude de voir en France chez Bouyges ou maisons Phoenix. Ici c'était plutot style Tom Sawyer et huckleberry Finn ou Heidi, genre chalet en bois dans la montagne. Et notez bien la statue d'élan en bois à coté de balancelle

Nous, on a trouvé notre préférée, c'est le dôme de l'espace. Modèle inspiré des biosphères installées dans le désert. Ca doit être très pratique d'habiter la dedans, impossible de coincer la commode ikéa dans un coin puisqu'il n'y a pas de coin. Ceci dit c'est toujours mieux qu'une Yourte mongole, car si vous l'ignoriez, madame Ga ne pense qu'à une chose : se faire construire une Yourte de 150m² avec un patio intérieur et un dressing immense.

La tourte molle ce sera pour demain...

mardi 14 février 2006

Dernier parking avant la plage

C'était l'année dernière, à la fin du mois de Juillet. Je conduisais ma voiture sur la rocade de Grenoble et je revenais de chez le déménageur arménien, le coffre plein de gros cartons marrons. Coincé dans les embouteillages, je songeais à notre déménagement pour le Japon quand j'ai entendu ceci a la radio :
(C'est l'émission estivale Dernier parking avant la plage de Sophie Loubière)

Nous avons reçu du courrier :
Cet Email posté le 22 juillet à 17 h 49 sur un formulaire du site Internet de l’émission est écrit par une personne de sexe féminin ayant entre 25 et 34 ans.
Chère Sophie,
l'année dernière, j'étais en vacances à la mer et j'écoutais votre émission dans la voiture, quittant le dernier parking et rentrant de la plage. Cette année, l'horizon est moins vaste durant le mois de juillet. Il est même très réduit : je ne suis sortie de chez moi aujourd'hui que pour rendre mes livres à la bibliothèque. Et je n'en ai pas repris. Les livres, je suis en train de les mettre en cartons, tous, les uns après les autres, ceux que j'ai lus, ceux que je me promettais de lire bientôt. Comme j'en ai beaucoup, ça me prend du temps. Alors, j'écoute vos lectures et je mets ma maison entière en cartons. Je déroule le gros scotch brun dessus, je me demande quand je les rouvrirai… A la fin de la semaine prochaine, je pars m'installer à Tokyo avec mon mari. On ne sait pas quand on reviendra. On sait juste que si on ne dort pas encore à minuit, on pourra écouter votre émission, en pyjama sur notre futon, avec une pensée pour tous ceux qui rentrent de la plage et replient leur serviette de bains. Et puis, chère Sophie, j'avais aussi envie de vous écrire parce que c'est la dernière occasion pour moi de pouvoir cocher la case 25/34 ans sur votre formulaire. Après, ça ne sera plus pareil…
Je vous embrasse.

Signé : Gwendoline

Stupeur! quelqu'un avait en même temps que moi les mêmes préoccupations et en plus venait me les annoncer à la radio, à moi. Une fois les cartons déballés je me precipitais sur mon ordi pour répondre. La reponse fut dite à la radio:


Nous avons reçu du courrier : Cet Email posté le 25 juillet à 22 h 06 sur un formulaire du site Internet de l’émission est écrit par une personne de sexe masculin ayant entre 25 et 34 ans.
Aujourd’hui, je suis revenu de chez le déménageur avec plein de cartons pliés dans mon coffre, quand, coincé dans les embouteillages de la rocade, j’ai entendu à la radio votre message, Gwendoline… Vous partez vivre à Tokyo la semaine prochaine. Moi, c’est dans un mois et une semaine. Je n’ai pas encore utilisé le gros scotch marron pour les cartons dont vous parlez, d’ailleurs, il faut que j’en achète… C’est juste une coïncidence, mais c’est tout de même drôle d’entendre à la radio quelqu’un qui a les mêmes préoccupations que soit… Pour finir, il faut que je vous dise qu’il me reste juste une année pour pouvoir cocher la case 25-34 sur le formulaire Internet de l’émission de Sophie Loubière… La grande question que je me pose, c’est « Y a t’il des plages à Tokyo ? »

Signé : Benoît

Depuis, plus rien jusqu'à ce que l'on tombe sur le blog de E et G à Tokyo et que je me rappelle de cette anecdote....

Et pour finir en beauté cette belle journée de Saint Valentin, voici en premier lieu l'ambiance qu'il régnait au bureau cet apres midi à 16h17.... Quand je disait au gens qui me demandaient ce que j'allais foutre au Japon, je leur répondais généralement que c'était pour leur apprendre à bosser...
Puis pour finir sur une note un peu plus rose, voici ce que nous avons mangé ce soir...

samedi 11 février 2006

Nobumasa Takahashi

Les beaux jours reviennent, le soleil nippon commence à réchauffer un peu tout ca. N'empèche, Nobumasa Takahashi est un artiste qui expose en ce moment dans une galerie/café/bar qui s'appelle Space force (rien a voir avec space invaders ni force jaune...). Comme ca se trouve à Daikanyama pas tres loin de chez nous, on a enfourché nos vélos et mis nos cocottes dessus et en route. C'est en fait une performance, ce jeune garcon dessine sur un des murs blanc de la salle et va progressivement recouvrir l'intégralité du mur jusqu'à la fin de l'exposition (au total, deux semaines de dessin intense) qui sera l'occasion d'une grosse fète et notoirement, de tout repeindre en blanc.

Et c'est super bien....vraiment c'est impressionnant.

On peut aussi lui écrire sur un petit bout de scotch ce qu'on aimerait qu'il dessinne et il s'execute. Garance et Judith ont voulues une petite sirène avec un oiseau dans une main et une plaquette de chocolat dans l'autre...., je vous laisse découvrir le résultat.


Ensuite, ils prend en photo les visiteurs devant le tableau, le mur en fait.

Garance et Judith étaient scotchées, j'éspère seulement que ça ne va pas leur donner des idées...

Et comme l'endroit était plutot accueillant on en profité pour engloutir quelques cheesecakes.

Pour ceux que ça interesse, voir aussi le très bon article de l'excellent pingmag.