dimanche 31 août 2008

Caresser l'herbe chaude avec le plat de la main


La chaleur du sol remontait la colline en un souffle chaud qui venait lécher nos nuques moites.


Les fourmis et autres insectes ailés parcouraient nos plastic-sheet et s'aventuraient sur nos mollets appétissants.


Le vautrage, la glande, la chaleur et le thé vert.


Puis nous sommes rentrés en suivant un défilé d'écolières.

dimanche 24 août 2008

15 ans

samedi 23 août 2008

De savoureux lambeaux de peaux mortes

Le matin, très tôt. L'aube, le soleil n'est levé que depuis plusieurs heures (ce qui signifie très tôt au Japon). La Yamanote transporte avec précision des millions de salary-man autour de Tokyo .


Dans les voitures, règne le calme, la chemise blanche et la veste noire pas très bien coupée. L'air ambiant n'est pas pollué par les effluves de déodorant bon marché vendus en supermarché, parce qu'ici il n'y a pas de supermarchés et qu'il ne viendrait à l'esprit de personne de transpirer sous les bras.

Mais très tôt le matin c'est quand même pas évident. mais que fait cet homme? Appelons le Watanabe-san. Baille t-il? s'extasie t-il? crie t-il? Est il damné? Est il possédé par Belzebuth? par Bob? que va t-il se passer dans les instants qui vont suivre? va t'il sombrer dans un sommeil profond? léger? va t-il s'écrouler sur ses voisins? va t-il s'emparer du sabre qu'il dissimule tant bien que mal et découper une partie des occupants de cette rame? S'entraine t-il pour un concours local d'apnée en métro?

Notre train avançait plus vite que celui de la Yamanote, nous doublâmes la rame sans connaitre la fin de l'histoire.

mercredi 20 août 2008

Macha gawa


Le vert a une importance considérable au Japon. Le vert est partout, dans les invisibles spores qui flottent dans l'air, dans les bols de thé mousseux, dans les lits des rivières et surtout dans les recoins.


Dans la mousse, dans le plastique, sur les fruits, sur les trains, dans les têtes.


Une ami Japonaise m'a affirmé qu'a cause de la noirceur des iris, les japonais craignaient moins les hautes lumières et l'intense clarté des rues. En corollaire ses compatriotes nécessitaient de puissants néons dans leurs foyers pour ne serait ce que pour apercevoir le contenu de leur table basse.


Moi qui suis, à l'inverse, un homme aux yeux clairs je passe ma vie la bas avec des lunettes sombres sur le pif pour y supporter la clarté. Qu'en est il de la gamme chromatique? la sensibilité des Japonais aux longueurs d'onde est elle la même que la mienne? aiment ils et voient ils les même couleurs que moi? Un flandre, un glauque ou un pivoine tomberont ils de le même manière dans leurs yeux? Dans une autre gamme de fréquence, les vibrations de l'air cette fois ci, certains disent que le décalage du diapason, le la qui résonne maintenant à 440 Hz (et plus à 415 ou 439 Hz) est du au gout des Japonais pour les notes aiguës. Mais des fois on raconte beaucoup de conneries.

vendredi 8 août 2008

下北沢

BiBiBi

Vous dire pourquoi Shimokitazawa est le plus bel endroit de Tokyo. N'en déplaise aux bourgeois de l'intérieur de la Yamanote (Ils se reconnaitront), Shimokita est un endroit de rêve, un village, un dédale, un capharnaüm, un poulailler, un croisement de deux lignes.

On y va pour trainer dans le Village Vanguard, qui est un magasin-librairie-bazar un tant soit peu bordélique. A l'intérieur on regrette amèrement de ne pas pouvoir lire le Japonais puis on passe dix minutes devant le DVD des "world of golden eggs".

A Shimokita, on traine la savate dans les ruelles, on s'arrête au Deli pour prendre un macha latte puis le soir venu on file chez Shirube pour un Saba grillé au chalumeau.

Si il y avait un zoo à Shimokita ce serait vraiment l'occasion d'y passer un perfect day.

jeudi 7 août 2008

l'effondrement d'un plasma chaud


En moins de quinze jours on a eut la chance de ressentir deux tremblements de terre d'un niveau honorable sur l'échelle de Gerhard Richter. Et ça, croyez le ou bien, ça fait chaud au cœur.


L'une de ces secousses fut l'exposition des layouts du studio Ghibli au Musée d'art contemporain de Tokyo (le MOT). C'est Japonais c'est donc complet et l'exposition montre au bas mot une quantité énorme de ces croquis qui servent de support technique à la réalisation du film. On y trouve le trait pratiquement final, un esquisse des décors ainsi que des clefs d'animation et des indications qui serviront ensuite aux assistants pour réaliser les mouvements intermédiaires. Il y a tout, de Porco Rosso à Nausicaa en passant par les Yamada, Chihiro, Laputa et bien sur Totoro. En passant trente secondes sur chaque layout présenté il faut environ un mois et demi pour tout voir. (Mais n'allez pas y passer un mois et demi, ca ne se fait pas)


La réplique fut l'exposition Parallel Worlds au même endroit qui, mis à part les animations de Daniel Guyonnet nous laissa un peu... comment dire, les bras ballants le long du corps, un peu déçu quand même.

mercredi 6 août 2008

De forme oblongue


Madame aime bien regarder les vitrines des photographes. On peut y voir fréquemment de biens beaux clichés de mariés de bon gout posant fièrement sur un jolie pelouse avec force gourmettes apparentes et halos blanchâtres entourant la composition. Je me demande souvent d'ailleurs si ce que l'on voit dans les vitrines, ce ne sont pas justement les photos trop laides que les intéressés n'ont pas voulu acquérir?


Dans la vitrine de ce photographe de Kamakura, il y avait, en plus de ce magnifique Polaroïd à six objectifs, une étrange photographie d'un vieux bonhomme avec un joli bonnet caca d'oie. Cette photo, j'ai l'impression de l'avoir déja vue quelque part, est ce que cela dit quelque chose a l'un d'entre vous?

lundi 4 août 2008

National Front Disco


Les nationalistes Japonais ont leur parc à thème, il s'agit du temple Yasukuni. Autant supporter leur musique militaire, débitée à 120dB par des haut parleurs à pavillon montés sur leurs fourgonnettes noires peut vite devenir insupportable, autant les contempler manger des saucisses, attablés à la guinguette du Yasukuni Jinja, peut se révéler fascinant.


Costumés comme des cosplayers d'Harajuku, ils se retrouvent dés la fin de la matinée aux abords du temple, se reconaissant d'un vigoureux salut militaire, droits dans leur bottes, la main sur le sabre en hurlant je ne sais quoi, surement à la gloire de l'empereur ou d'un quelconque héros de guerre de l'unité 731. Plus tard ils iront slurper des sobas en écoutant des marches militaires avec leur ipod reliés à des mini-enceintes en plastiques de fabrication chinoise. On les retrouve finalement à l'entrée de la bouche du métro Kudanshita, déguisés en panda (c'est incroyable ce gout pour les déguisements), mégaphone en bouche, éruptant des incitations au boycott des jeux olympiques de Pékin.

dimanche 3 août 2008

La femme à la bûche (part III)

Des fois un accessoire c'est mieux pour transporter sa bûche.