mercredi 30 janvier 2008

137 heures

137 heures sur le sol nippon, c'est ce que j'aurais passé cette semaine à Tokyo. Soit à peu près ce que ce vénérable Oji-san aura passé de son coté à surveiller son petit bout de pavé dans le vent glacé du mois de Janvier.

en 137 heures, une moyenne de 1800 trains seront passés sur ce morceau de Toyoko line suspendue sous les fenêtres des habitants de cet immeuble cossu du coté sombre de Shibuya. Ces mêmes habitants auront surement passé en moyenne 2,40 heures par jour à regarder des shows télévisés sur la NHK ou sur FujiTV. De somptueux shows télévisés où, par exemple, de filiformes transexuels frisés chanteraient "Dondake" sous les spots.


en 137 heures, ce mois de Janvier 2008, une très grande quantité de piétons seront passés sous les rails de la Ginza line sans jamais prêter la moindre attention à la grâce de la graphie Kanji de la gare de Shibuya.


En 137 heures, des milliers de taxis jaunes et verts, tous strictement du même modèle, celui précisement qui a des rétroviseurs larges comme ceux des berlines tractant une caravane immatriculée en hollande. Ces taxis auront parcouru des milliers de kilomètres dans la capitale nippone. Leur conducteurs auront actionnés sans relache le mécanisme d'ouverture de la portière arrière et certains même se seront endormis au feu laissant dans l'embarras leurs passagers.


En 137 heures un petit million de chiens de taille moyenne, soit l'équivalent en masse d'un ravitailleur de haute mer, allaient uriner quelques hectolitres sur des kilomètres de murs.


Et moi dans tout ça, je vous laisse pour un peu plus de 137 jours, en attendant mon retour dans ce fabuleux pays.

Mata ne.

samedi 26 janvier 2008

La graine et l'estaminet

Il existe quand même ici quelques certitudes, des choses immuables, des bornes le long de mon chemin, un phare dans la nuit: Tommy est toujours aussi classe, il devient d'ailleurs de plus en plus grand au Japon. Je ne sais ou folie des grandeurs nous mènera mais de toute façon j'approuve, peut etre sur un flanc de la tour Mori a Roppongi? Tommy est grand, autant le faire savoir.


...et la mode masculine est toujours en crise d'adolescence au Japon.

J'ai retrouvé avec émotions notre petite rue en cul de sac hier. Il y a un nouveau nom sur la boite aux lettres (M. et Mme Sunday Vision, je ne sais pas comment ça s'écrit en Kanji), ils ont bien aménagé le shrebury preuve que ce ne peut être que des gens de gout.


Puis ensuite je suis allé déjeuner chez Mr. Cool qui tiens le restaurant de couscous de la rue Kamiyama. Ayant eut le malheur de sortir mon gros engin et de le poser sur la table pour l'inspecter (Je parle naturellement de mon nouvel appareil photo), Mr. Cool m'a sauté dessus pour deviser avec moi de photographie, du quartier et de la décoration de son estaminet. Tres Cool Mr. Cool!

vendredi 25 janvier 2008

Les vendanges


Du furikake
Du dashi
Des soba
Des umeboshi
Du macha
Du sencha
Du natto
Du kinako
Des pellicules
C'est bon, j'ai fait mes courses à Shimokita, je peux rentrer le cœur léger.

De la concentration


Une swing de toute beauté.

mercredi 23 janvier 2008

Youpi c'est Yuki


Il a fallu que je vienne à Tokyo pour voir la neige tomber à gros flocons sur la ville. Les pépé-san ont revêtus leur botinnes en plastique des grands jours et se sont enveloppés dans des capes de la même matière que leur plastic-sheet des hanami. Ca fait plouic-plouic sous mes pieds et me ravis.


Puis visite de travail avec Kumada-sensei qui se trouve être une dame. Elle me reçoit dans son étrange laboratoire plein de Tesla-coils et nous devisons pendant plusieurs heures sur les décharges dans les diélectriques et leur bienfondé.

mardi 22 janvier 2008

Monsieur se lache, un peu

Marcher dans les rues de Tokyo. Après avoir essuyé un premier échec au distributeur automatique de l'areoport, je tentais une seconde fois dans une des officines régulière de la Tokyo Mistubishi bank. Et comme les banques japonaises ont de la mémoire et surtout qu'ici les cartes de crédit n'ont pas de date de péremption j'ai pu enfin acceder à notre compte en suisse au Japon et libérer de leur emprise les quelques mans de la caution de l'appartement.

Alors oui, Monsieur be s'est un peu laché au magasin Map Camera de Shinjuku et a fait quelques emplettes.

il est tard et je ne voudrais pas faire attendre E.


Update> E avait raison, j'ai effectivement chargé la pellicule dans le mauvais sens, vous ne verrez donc jamais E et G en gros plan.

mardi 15 janvier 2008

Lire Playboy en Braille

via

Retourner au Japon après une longue période , c'est comme lire Playboy en Braille. On est en face de quelque chose que l'on n'apprécie pas avec tous ses sens. Quelque chose qui nous fait nous concentrer sur, justement, les autres sens. Et l'on se trouve hypersensibilisé a autre chose, aux sons, aux odeurs, à cette petite mélodie de la rue nippone qui nous manque tant en métropole.
Au Japon on est coupé de certains influx, on est coupé de l'agression du sens et l'on se concentre sur les impressions, sur l'ambiance.

6 mois après, peu de choses ont changées. Un rapide petit tour du village hier soir pour le confirmer. Le Book first en face du Tokyu Honten n'est plus, dommage je l'aimais bien avec son rayon presse étrangère gavé d'étrangers justement qui venaient lire les VSD et Paris Match à 1900 yens debout dans les rangées. C'est peut être parce que personne ne leur achetait jamais Paris Match qu'ils ont fermé d'ailleurs...

Autre disparition remarquable à Shibuya, la très grosse montre Casio G-watch qui donnait l'heure en digital !! Elle se trouvait pas très loin du 109 et passait quand même pour une survivance des années 80, ou tous les gros lourds de terminale exhibaient a leur poignet ces fameuse protubérances noires bourrées de fonctions. Qu'est ce qui va remplacer le bracelet montre? un téléphone? un écran géant ?


Alors, oui Itadakimasu est de retour, pour juste une semaine à Tokyo, et ça va chier.