J'ai pensé aussi que peut être mes filles allaient s'envoler comme des crêpes sans que nous n'ayons le temps de les plaquer au sol, ou encore, de façon plus réaliste, que l'une d'entre elle allait vouloir courir pour rattrapper un doudou, une casquette ou un trésor ramassé par terre et tomber dans la mer grise sous nos yeux horrifiés. Moi qui suis toujours d'une franchise un peu brute, j'ai dit aux filles "quand vous courez si près de l'eau j'ai peur de vous voir tomber car je ne sais pas si j'aurais le courage d'aller vous chercher".
Non c'est pas du chantage, c'est la vérite vraie. D'ailleur Benoit et moi on a débattu ensuite sur le fait que justement j'irais, oui, même avec ce froid, même avec mes oreilles froides et mon chapeau tout neuf, même avec mon 6 au bac en natation option plonger-chercher-le manequin-sans-membres-puis-rétro-pédaler-pour-le-ramener-au-bord. Et dire qu'à l'époque j'étais en tenue, entrainée, dans une eau claire calme et chaude...
Donc on a posé des bougie au bouddha du haut de la colline, en lui demandant de nous épargner le bouillon pour aujourd'hui ; j'ai failli être impressionnée par l'atmosphère zen, l'introspection et la pudeur ambiante, sauf que raté, j'ai vu les nombreux packs d'Ebisu sagement alignés dans le temple. Offrande parait-il...alors ensuite j'ai quitté mon oeil plein de piété pour ces moines et n'ai vu d'eux que ce magnifique pantalon turquoise porté à la négligé ; qui bouffe et plisse et accompagne à merveille le rythme des pas...ne voyant pas comment obtenir les infos nécessaires pour m'en procurer un, je me suis rabattue sur des mini tongs pour nos fillottes, parce que, et là je pense toujours à mon papa, pendant que Benoit admire le dragon, moi je trépigne sur le mode "magasins, magasins, magasins"...
Mais j'exagère un peu parce que j'ai bien apprécié les marches, et la fontaine du-dit dragon, les piécettes qu'on lance pour espérer gagner des souhaits, les grelots que l'on fait tinter du bout de la corde, la vue du sommet et l'arbre à voeux ; les ballons-moulins à vent des filles qui faisaient un bruit de mobylette quand ils marchaient à plein régime, la végétation d'estampes et les falaises abruptes.
La ballade s'est ponctuée de rencontres, celle de shibuyettes égarées, de mama-san touchantes en tabliers et de statues rouges et imposantes. Des minounes farouches, des touristes par dizaines, des mangeurs de poisson séché-écrasé qui empestaient la rue, des attendris de nos fillottes.
Puis le train retour a été une romance (de par son nom de romance car), et nous sommes rentrés chez nous abrutis de vents et repus de notre journée.
Personnellement je ne rajouterais à ce descriptif que deux mots :
fesses en cuir et arbre à couilles
Et pour Margot, une photo des pantalons des moines (de dos et de loin....désolé)
Et un moine pété de rire (on ne sait pas très bien pourquoi en fait...)
oh non! Ca avait bien commencé, avec le vent les moines les bouddhas le chapeau-cloche tout mignon et puis... 'fesses en cuir et arbre à couilles'!!!
RépondreSupprimer...trés romantique, vraiment!
Superbes photos, mais j'aurais bien aimé voir les pantalons turquoises des moines, moi... ;-)
RépondreSupprimerIl suffit de demander...
RépondreSupprimerMerci !!!!! :-)
RépondreSupprimer...sauf que les turquoises en question, on les pas pris en photo:(
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