J'en ai marre de m'escrimer à rendre le linge propre à renfort de trempage et de prétempage dans du détachant superpuissant qui ne donne rien, sinon m'achever l'épiderme ; j'en ai marre que les filles rentrent à la maison crottées comme si elles avaient fait le vietnam, avec des sac de change en veux-tu ?(ben non) en voilà!, de changer tous les jours les draps et les pyjamas de Judith, de récurer son matelas à cause de ces couches japonaises qui n'absorbent rien (oui j'ai déjà tenté le plastique comme alèse mais niet), j'en ai marre de toutes ces expériences que je fais avec la machine à laver, et que je te verse de l'eau bouillante, et que je te rempli le tambour avec le tuyau de douche pour espérer laver avec de l'eau CHAUDE, j'en ai marre de laver, étendre, repasser et ranger nos fringues qui s'entassent imanquablement dans le panier à linge, et de les porter ensuite avec un subtil fumet de sueur (oui mais de sueur propre!), et d'avoir la larme à l'oeil en me remémorant ma machine qui fait du bon travail, là bas, seule à vichy, de me languir de ses programmes innombrables et son odeur de petit coin de nature quand on ouvre ses entrailles.
J'en ai marre de faire la vaiselle et de cuisiner avec imagination des légumes et des fruits qui coûtent la peau des fesses sans que pour autant les miennes rétrécissent d'un yota. Pire ! Le pèse personne de la piscine me soutient que j'aurais grossi à mon insue !
J'en ai marre de photoshop et de ses calques à la noix, j'en ai marre de mes scans pouris, de mes lacunes en html, des définition de pixel et de leur confrère résolution, j'en ai marre de passer 100 ans à faire des manip qui n'aboutissent pas, des plantages et des dossiers perdus.
Heureusement, dans ce marasme qu'est ma vie, est entrée hier un miraculeux et séduisant soutient ; il s'appelle kabotcha,il est cousin avec mes copines citrouilles, courges, et parent du potimaron ; il a la peau lézard et la chair ferme, une silhouette de conte de fées, un air badin de lampion de 14 juillet. Kabotcha hier s'est mis dans un petit pot pour mon dessert, et pour seulement 140 calories (à Tokyo tous les aliments mettent un point d'honneur à informer notre métabolisme), kabotcha à fait rentrer dans ma vie un air de vacances, l'odeur de l'ambre de la plage et du caramel de la crème brûlée, une douceur de lait, un parfum de nirvana.
Kabotcha, tu es mon ami pour la vie.