mardi 30 mai 2006

Judith et les carpes

Les carpes ont des grandes bouches et c'est très droôle de les tuter avec un morceau de bois. Elles viennent alors pour voir si par hasard il n'y aurait rien de bon à gober. Ces carpes nous emmènent vers les sublimes photos (et pas que des photos de carpes) de Rinko Kawauchi que nous avons revu samedi dernier au MOT à l'occasion de l'exposition de la collection Cartier. On avait découvert cette photographe Japonaise pendant les rencontres de la photographie d'Arles en 2004. Il y a dans ces photos une atmosphère assez indescriptible mais qui immédiatement nous plonge dans le Japon. Beaucoup de lumières et des objets de la vie Japonaise.




La position du tireur couché

Cette image est la juste pour établir un joli parallèle avec une autre image qui se trouve sur le fameux blog des sushis au chien de E&B.

samedi 27 mai 2006

Kelvin

Le week end dernier avait lieu la design festa, on était à Kyoto alors on l'a ratée. Pour ceux que ça intéresse il y a quelques photos sur le blog de Kissui.
Il y a quelques temps on vous avait parlé des commentaires désobligeants fait par le gouverneur de Tokyo à propos de l'exposition de la collection Cartier au musée d'art contemporain de Tokyo. On est donc allé voir si c'était aussi dégradant que ça. Et on n'a pas été déçu. On avait déja assisté à quelques expositions à la fondation Cartier à Paris, et c'est toujours des exposition remarquables. Et bien la c'était pareil. Notamment il y avait le concept d'avion jet personnel, le Kelvin 40 de Marc Newson. Il est vraiment très beau mais malheureusement il n'a jamais volé et il ne volera jamais.


mercredi 24 mai 2006

Le roi Dagobert


Kyoto c'est l'inverse de Tokyo.


A Kyoto nous sommes touristes redevenus. Guide sous le bras et pansements sur les ampoules de pied, sac à dos et thermos de thé frais, nous avons arpentés le pavé et les ruelles et les boutiques, et les jardins, et le temple. Oui car les temples nous ont boudés, malgré notre bonne volonté et nos plans de bus, impossible de mettre la main dessus. Ah, on a eu l'air fin au retour, de devoir à la systématique question "Kyoto? ah, vous avez du voir le fameux trucbidulechouette tellement célèbre dans le monde entier?" répondre : "non, on l'a pas vu".
Et de devoir affronter alors les mines surprises, voire suspicieuses quant à notre désormais douteux séjour loin de Tokyo.

Le bus roulait doucement et j'ai dormi, nonchalament appuyée sur l'épaule de mon mari, qui assis du bout des fesses gagnait un degré de colère de plus à chaque "ding" de chaque arrêt qui jamais ne fut le notre. On a rebroussé chemin au bout d'une heure, on est patients (enfn en même temps quand on dort), et j'ai aimé cette attente sous l'abribus sur un bord de route de périphérie de ville de province, calme, quasi désert et en bordure de serre. "Oh des légumes !" ont commenté nos citadines de filles.


Mais on a vu aussi des Geishas, jolies et pressées, des majorettes aux jambons costauds qui effectuaient des pirouettes drôlement bluffantes (ceci explique cela), un porte drapeau humilié, des quais bordés de terrasses, des ruelles riquiquies, des shoguns de cire dans leur chateau, des écoliers comme s'il en pleuvait, voyage de classe sans aucun doute, un drôle d'oiseau à nuque jaune doué de parole qui répétait à bec que veux-tu "sugoi ne!", des échoppes dédiées à la feuille absorbante de sébum, à tous les parfums et pour tous les grains.



A Kyoto il y avait du temps, des minutes en rab sorties d'on ne sait où, des journées longues à trottiner le long du chemin des philosphes, des diners charmants et des flaneries sans but.
Des vacances, quoi.

Après cet interlude ferroviaire, reprise des activités

Notre golden week à nous c'était le week end dernier à Kyoto, plus le lundi et le mardi tant qu'à faire (puisque moi, je n'ai pas d'élèves....). Juste un petit affolement de dernière minute à cause d'une toute petite erreur de dates. Mais comme la Japan Railways c'est pas la SNCF, tout est possible et le gentil monsieur de la gare de Shinagawa nous a changé nos billets à la dernière minute pour que la petite famille puisse monter dans le gros suppositoire blanc: Le Nozomi.


Kyoto c'est quand même bien la province (ton sarcastique). Et comme dans toutes les villes de province, le seul intérêt ça reste les Starbucks. Ca tombe bien à Kyoto il y en a plein. On a bien sûr pas eu le temps de tous les visiter et on a quand même réussi à ne pas trouver un des plus célèbres : Le Starbucks d'argent. On a juste eu l'impression que tout le monde s'était démerdé pour pas qu'on le trouve. En premier lieu les éditeurs du lonely planet qui placent les quartiers sud au nord du centre, puis les bus municipaux où il n'y a ni plan ni itinéraires et enfin le conducteur du bus qui chuchotait le nom des arrêts en argot du Kyushu pour être sûr qu'on ne comprenne rien. OK, j'essaye un peu de me justifier, mais mon honneur est bafoué : j'ai pas réussi à trouver le Starbucks d'argent. Bon c'est pas comme si des Starbucks on en avait jamais vu, on commence à en avoir déja pas mal au compteur mais quand même il parait que celui là il est vraiment très beau.
Sur le chemin entre Tokyo et Kyoto on a vu beaucoup de maisons, on les a vu rapidement parce que le suppositoire blanc est quand même très rapide. Et aussi, incroyable, on a vu un champs ! un champs tout bête comme ça posé entre deux maisons et deux rizières. Un champ avec rien dessus et que de l'herbe, et bien croyez moi ça faisait un moment que j'en avais pas vu.
Nous ce qui nous plait le plus dans les Starbucks, c'est les jardins qui les entourent. En se promenant autour des petites pièces d'eau garnies de grosses carpes on est très souvent frappés par leur grosses bouches cerclées d'énormes lèvres, un peu comme Emmanuelle Béart ou Meg Ryan mais en moins gros quand même.

Il a fait beau et chaud, et on a lézardé sur un joli petit pont en bois au dessus d'un océan de nénuphars pendant que Garance et Judith essayaient de pêcher des carpes. Puis, un autre jour dans un autre Jardin d'un autre Starbucks, on a gouté à l'amertume d'un thé vert mousseux en regardant tomber la fine pluie de la pré-saison des pluies sur cet arrangement de mousse, de petits ruisseaux qu'enjambent de petits ponts et des galets polis.
Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus, attendez le billet de Madame Gâ qui aura surement un titre moins con que le mien.

dimanche 21 mai 2006

Une semaine d'avance

Bon alors voila le topo. On part demain matin pour trois jours à Kyoto. J'ai reservé le Shinkansen et l'hotel mais pas aux bonnes dates, juste avec décalage d'une semaine. Pour l'hotel c'est réglé mais pour le train on verra. On fera les neuneus comme d'habitude. Et mois qui était super fier d'avoir acheté les billets à un type au guichet qui ne comprenait pas un mot d'anglais, donc tout en Japonais.... J'ai définitivement un grave problème avec les dates.

mercredi 17 mai 2006

De la précision dans le jeu de jambes


Et tout le monde va à la plage parce qu'il est bien joli,
et tout le monde s'amuse bien à la plaaaage.




Ils ont quand même une manie assez étrange, les habitants de ce beau pays, c'est de mimer des gestes de sport. A chaque fois ça me fait penser à Chabert dans le péril jeune. C'est comme mon collègue qui, pendant le trajet qui nous mène du bureau au shokudo (la cantine) et qui dure moins de trois minutes, a le temps de pseudo-lancer une quinzaine de balles de baseball vers un je ne sais qui imaginaire qui porterait un casque, un pantalon moulant et une batte. Alors sur la plage ils se lachent completement. Lui il révise son swing apparemment mais avec une serviette à la place du club de goroufou.

Princesses trempées

Mardi dernier, La princesse masako, sa fille princesse Aiko et sa classe sont venues chez moi pour me serrer la pince. Non, en fait elles sont allées au Shinjuku gyoen pour pique niquer sous un arbre. La petite princesse Aiko, peut être future impératrice du Japon a le même age que princesse Garance, ce qui nous fait une belle jambe vous me direz. Et dire que si ça se trouve elles ont avalées leur bento sous le même pin parasol que nous il y a peu. Cette perspective m’enchante. Non, en fait pas vraiment, et pour tout dire je m’en fout comme de ma première verrue plantaire(attrapée au stade nautique de Bellerive sur Allier le 8 février 1984 dans le pédiluve de l’entrée). En plus ce jour la il a plu et les princesses sont rentrées toutes mouillées dans leur palais. Je vous laisse libre de toute interprétation.

De princesse à grenouille il n’y a qu’un pas, ou plutôt juste un petit bond. Nous avons aussi vu la grenouille de chez E&G, et effectivement elle s’habille souvent en rose. Nous l’avons entrevue au cours de la délicieuse garden party de E&G. Yakitoris, terrine de miso, muffins, E-crepes et cake à la bière, Gwen-san sait drôlement bien recevoir.
C’est tout de même bien agréable de retrouver une petite communauté francophone et de boire du vin blanc et de la bière toute l’après midi. Le plus drôle c'était quand même de regarder E en train d'essayer de parler Japonais avec les mains (oui j'ai le droit de me moquer de son Japonais).

lundi 15 mai 2006

La grenouille à grande bouche

Le 5 mai dernier c'était la fête des enfants : le Kodomo no Hi, et quand c'est la fête des enfants on accroche des carpes (koinobori) à grande bouche un peu partout et les carpes volent au vent. Enfin le 5 mai c'est surtout la fête des garçons, alors on l'a pas trop fété du coup. Par contre on en a profité pour aller apprendre à nos cocottes à faire du vélo au parc Yoyogi. Judith n'a pas voulu y toucher et Garance ne voulait plus quitter son vélo puisqu'il était rose.

Et une petite séance de pédalage à roulette dans le style "Shining". Et oui ma fille se fait lamentablement doubler par une plus petite....

Pour terminer dans le très sprituel, quel est le prénom du locataire de l'appartement numéro 301?
Pour relever le niveau de ce blog, La prochaine fois je vous montrerais une vraie grenouille et des gens qui parlent avec les mains.

samedi 13 mai 2006

Tuning de la face

Grosse concentration de Ganguro girls Jeudi soir dernier à Shibuya. Alors je les ai shootées avec mon Keitai tout noir.

Les Ganguro girls essayent de ressembler à des Pandas. Garance-chan aussi.

jeudi 11 mai 2006

La somme de zéro à l'infini de f(x)

Il est aux alentours de 20h30, hier soir. Il fait nuit et je viens de terminer de lire l'histoire du soir à mes cocottes. J'ai éteins la lumière et elles font semblant de dormir (je pense en fait qu'elles lisent des livres sous leurs couettes avec une lampe de poche en grignotant des monster munch..). Epuisé je m'effondre sur le canapé et allume la télé en imaginant déguster un programme bien con de la télé nippone, genre un type déguisé en beignet qui danse devant un temple ou des collégiennes qui font de concours de crachats ou je ne sais quoi encore. Et là, surprise, c'est pas du tout ca! mais alors pas du tout. Là, tranquillement devant mes yeux fatigués, une voix off explique tranquillement la décomposition en série de Fourier... Avec un beau stylo rouge, une belle manucure et sans effets spéciaux, il égrenne les formules, les sommes de cosinus et de sinus, les intégrales de zéro à l'infini, etc..
Bon, ok tout le monde connait la décomposition en série de Fourier (Joseph) mais quand même, imaginez ca en France, le soir juste après david Pujadas, Sophie Davant (ou Laurent Romejko...) qui expliquerait avec force détermination les fonctionnelles de Schwartz (laurent) ou la transformé de Laplace (Pierre Simon). Imaginez un monde ou le samedi soir les masses laborieuses se pencheraient sur les profondeurs de l'algèbre linéaire plutôt que de s'extasier sur des tigres albinos sautant au travers de cerceaux en feu devant le regard bovin de Sebastien (Patrick).

Allez, pour vous consoler; je vous avais promis des biches, les voila :