Aujourd'hui c'est le beaujolais nouveau et comme on est Français on se doit de le célébrer dignement. A cette occasion mon laboratoire, le LIMMS, a préparé une jolie petite enveloppe et réservé une salle de réunion pour montrer à nos amis nippons ce qu’est l’art de vivre à la française. On a donc fait les courses entre collègues dans le supermarché sous la gare de Shibuya et dépensé l’équivalent du salaire d’un cadre en fromage et en pinard. Une après midi de tartinage auquel j’ai échappé pour me rendre à un cours obligatoire sur la politique du recyclage des déchets à l’université de Tokyo. Le cours était en anglais (ouf) mais le guide du recyclage des déchets à usage des utilisateurs des moyens techniques de l’université de Tokyo était entièrement en Japonais, ce que notre débonnaire professeur a reconnu être complètement idiot vu qu’aucun d’entre nous n’est capable de lire ne serait ce que trois phrases de japonais. S’en est suivie un petit devoir surveillé sur l’art de bien jeter les poubelles et les produits chimiques, pour lequel le débonnaire professeur a bien pris soin de nous donner les réponses avant pour je le cite « ne pas a avoir à vous revoir une seconde fois ». Une petite visite de l’incinérateur de l’université de Tokyo et j’aurais ma licence, ce qui me donnera le droit de pouvoir descendre les poubelles du bureau. Une fois la salle installée et les 80 plateaux de fromage disposés on a débouché nos bouteilles de beaujolpif devant un parterre de japonais l’oeil brillant devant cette débauche d’art de vivre à la française. Alors cette année le beaujolpif a un goût de banane et de mûres sauvages et attaque l’estomac d’une manière assez habituelle pour du beaujolais nouveau.
Au fur et a mesure de la soirée j’ai vu mes collègues passer du jaune au pivoine puis au carmin. Gaëlle m’as rejoint avec les filles qui se sont très bien tenues (pas de cacapute ni de cacaboudin ce soir). Je leur ai fait visiter mon bureau composé d’un amoncellement d’ordinateurs, de tenues de Kendo, de tatanes en plastique caca d’oie et de cartons plein à craquer de mangas. Puis je suis retourné finir les fonds bouteilles. A 20 heures précises, Toshiyoshi sensei a frappé dans ses mains, et tout le monde s’est mis a ranger frénétiquement et à aspirer la moquette, la salle a retrouvé sa fraîcheur en moins de dix minutes. Il restait juste dans les couloirs de l’institut cette entêtante odeur de vinasse.Tout cela est fort sympathique, mais je suis conscient du fait que je risque de lasser certaines de nos lectrices en ne montrant pas de photos de miss kitty, alors voila pour m'excuser :
cette année à Grenoble le Beaujolais avait un petit gout de gaz lachrymo. Guigui a été arrêté et ne pourra soutenir sa thèse aujourd'hui...
RépondreSupprimerChuis pas lassée, chuis frustrée !!
RépondreSupprimerJe vais encore avoir du mal a leur expliquer... pourquoi le beaujolpif finit en emeute...
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