Bon, ok on a redécouvert la campagne. Un petit week end dans un gîte rural au fin fond de la montagne bourbonnaise ça change un peu de l’agitation de Shibuya. Comme cette discussion improbable entendue à la pompe Total du Mayet de Montagne concernant l’esthétique d’une moissonneuse batteuse dernier modèle. Notre homme, le pompiste/mécanicien agricole avec ses gros doigts boudinés noirs de suie, trouvait à juste titre, que le dernier engin de chez JCB était assez inesthétique. « ouais mon gars, mais c’est avant tout un outils de travail » lui rétorqua son collègue, pilier de comptoir /exploitant agricole. C’est très con comme discussion, mais après neuf mois au Japon, c’est surprenant et amusant d’entendre ça. Autre chose qui n’amuse sûrement que moi, c’est l’utilisation de « ed » a la place de « de » dans les phrases. Example : Bonjour monsieur où se trouve le gite d’etapes ? euh, l’gite ed’l’etape c’est pas à Craponne t’sé.
Quelques mots pour faire saliver nos amis réstés au Japon cet été, juste pour les faire saliver et résumer notre weekend.
Pain de meule, merguez, chipolata, poire, pêches, taboulé, rosé, Saint nectaire, Crottin de Chavignol, caillé de brebis et tomme de montagne.
Puis pour que ces mêmes amis se rassurent, j’enchaîne actuellement ma 12eme heure dans les bras de la SNCF (pas consécutive, rassurez vous) et il est grand le fossé avec la JR, la Odakyu ou la Keio. Clim en panne, Corail bringueballant, controleur agressif, voyageurs avec bagages (je viens de m’en rendre compte, au Japon les voyageurs n’ont pas de bagages), et puis la Gare de Vichy ! quand on a pratique les gares nippones c’est comme un retour dans les années 30. Malgré tout je trouve mes compatriotes assez calme. On s’attendait a trouver des hordes de gens énervés, raleurs et agressifs et pas du tout, même avec cette chaleur écrasante qui est arrivée en même temps que nous.
Outre le décalage horaire qui est toujours une partie de plaisir quand on a des enfants, le décalage solaire est pas mal. La nuit qui tombe a 23 heures ça fait quand même un choc.
Pas de réadaptation, on enchaîne les gestes comme si in n’avait jamais quitte la France. Ma Volvo, ma chère Volvo immaculée qui m’a attendue patiemment pendant ces longs mois et qui tourne comme une horloge. Le plaisir de rouler sur les petites routes de la campagne bourbonnaise en faisant coucou aux vaches et en doublant des voiturettes.