mardi 26 décembre 2006

Christ est né

Il est 18h30, nous sortons de table, un petit résumé en images de ces derniers jours.



mercredi 20 décembre 2006

Sou-u-ji

C'est le dernier Jour de l'automne et le dernier jour à Tokyo pour cette année. Demain direction Narita pour 12 heures de folie furieuse à faire la fête comme des malades dans une carlingue blanche. Au programme: comédies romantiques sur un écran de 12 cm, lectures, gestion d'enfants, très petits plats et cup noodles au fond de l'avion. Avec un peu de chance on va encore avoir droit au reportage sur le marathon du médoc. Les utilisateurs d'AirFrance comprendront.

A l'approche de Nowel, la tradition au Japon c'est le grand nettoyage d'hiver. Du coup, on a nettoyé les salles blanches hier. Une salle blanche c'est propre à la base. L'air est filtré et il n'y a pas de poussières mais il faut quand même nettoyer et frotter toutes ces belles machines nippones avec un petit chiffon humide. Alors va pour six heures d'affillées à frotter de grandes parois de tolles immaculées. Du coup à la maison aussi on en a profité pour passer l'aspirateur sous le tapis pour une fois. Vous l'aurez compris, nous allons passer quelques vacances en France pour y voir passer le père Noël. Un peu moins d'activité à prévoir sur ce blog à moins que l'on se décide à écrire en japonais nos tribulations en France.

lundi 18 décembre 2006

Un dimanche à Odaiba

Un dimanche à Odaiba chez nos amis belges, du Shabu-Shabu à gogo et une belle promenade sur la plage au coucher du soleil. Yurika et madame Ga les cheveux au vent.

Puis, à la sortie du métro, un drôle de bonhomme, étrangement accoutré qui devait se rendre à une cosplay party (j'espère pour lui que ce n'est pas sa tenue habituelle). Tenue noire tres moulante avec une combinaison en cuir blanc par dessus. Le truc bien c'est le nombre incroyable de poches et le petit cache fesse.

mercredi 13 décembre 2006

Bo Ro Bo Ro Do Ro Do Ro

Petit détour samedi dernier, pendant un prémice du déluge, au Watari-Um museum vers Omote-Sando. Et la pour une fois les cocottes se sont trouvées une passion pour l'art contemporain. Il s'agissait d'une installation de Misaki Kawai...assez marrante. Des poupées, une maison suspendue, des chambres qui communiquent, des poils et des cheveux et... deux heures scotchés devant.
Tout cela est gentilment régressif..un délice. Puis la seconde partie était consacrée à Taylor Mckimens, autrement dénommé par les cocottes par le sobriquet de "Monsieur caca". La aussi c'est bien dégoulinant mais on adore.

Puis la soleil que de toute façon on n'avait pas vu s'est couché à 16h30 alors on est allé se consoler devant des cheesecakes et du thé au Jasmin chez unmarble à Harujuku.
Dans ces moments la on comprend ces histoires de gènes, d'hérédité.
Nowël approche.....même à Tokyo.

lundi 11 décembre 2006

Du rayonnement culturel de la France

Que répondre quand mon nouveau collègue Taiwanais, qui m'avais fait jusque la bonne impression (enfin je veux dire à coté de mon collègue russe c'est pas bien difficile), me sors tout d'un coup qu'il aimerait bien aller à Marseille parce que son film préféré c'est Taxi.

Puis, dans un autre registre, Pinochet est mort. On va pas pleurer mais juste penser au vieux boucher chauve du quartier qui, le pauvre, s'appelait Trebuchet et que ma grand-mere a, toute sa vie, appelée Pinochet. Les deux bouchers Pinochet sont morts maintenant.
Vue a l'exposition Digital Art Festival, une jolie petite tenue de ville couverte de haut parleurs pour se promener tout en faisant profiter a son entourage de ses gouts musicaux.



Mildred pierce de Sonic youth, par exemple.

dimanche 10 décembre 2006

Design Festa

らいしょう、デザイン.フェスタへいきってから、たくさんしゃしんをとてました
La design Festa, pour ceux qui suivent, c'est le grand rassemblement bi-annuel du grand n'importe quoi. C'est un hall d'exposition ou tout le monde peut se louer un petit box pour quelques milliers de ¥ et y montrer ses créations. Il y a des trucs pas mal, de trucs un peu moins bien et beaucoup de n'importe quoi.
Le spectacle est autant dans la foule que dans les stands.

Il y a même des robots à bérets.
Des Gyoza en laine...Et Cheval, éternel Cheval...




samedi 9 décembre 2006

La France

a un gout de poire...
フランスはようなしの好みです

jeudi 7 décembre 2006

ハロー

Allez, on va un peu changer des histoires de nowël, des "je t'ai donné mon coeur et le lendemain tu me l'a rendu, pauv'con", et de moustaches. Et on va plutôt méditer sur ce morceau de Hazel Nuts Chocolate: ハロー (sur la compilation Dear Chocolate Sienne)


mercredi 6 décembre 2006

La malédiction

Ca y est c'est reparti. Non seulement l'hiver est la mais en plus Georges Michael est de retour. Last Christmas I gave you my heart inonde le pays a raison d'une rotation toutes les 20 mn dans tous les combini, les donquichote et les depato du japon. Heureusement je ne vais pas chez le coiffeur donc je n'ai pas de stats la dessus mais je crains le pire. A mon avis les royalties engendrées par cette abomination et versées par la JASRAC a Monsieur Michael doivent approcher le PIB d'un pays ouest africain.

Pour info voici une liste de cons artistes ayant repris ce supplice (selon wikipedia):

Ashley Tisdale
Hilary Duff
Keshia Chanté
Human Nature
Billie Piper
Savage Garden
The Cheetah Girls
Manic Street Preachers (Celle la je jetterais bien une oreille dessus...)
Jimmy Eat World
Busted
Crazy Frog
Hawk Nelson
Jan Johansen
BoA
Yuji Oda

Ne manque que les revolting cocks...

Update : Allez donc faire un tour chez Elsia qui affiche haut et fort ses convictions et son amour de la guimauve à moustache et au déhanchement ondulant.

dimanche 3 décembre 2006

Comme Ultraman dans son potager

Se tient en ce moment à Tokyo le DAF, rien à voir avec la Direction des Affaires Financières, ni avec cette marque hollandaise de camions ni avec Deutsch-Amerikanische Freundschaftcet, improbable groupe d’electropunk allemand des années 80. Non, le DAF c’est le Digital Art Festival. Une exposition d’installations interactives qui se tient au Tokyo Wonder Site à Shibuya et en même temps au Panasonic Center à Odaiba. Une exposition vraiment très réussie.
Commençons par Shibuya et par une collection de tampons de Makiko Sato, vous connaissez l’amour que portent les nippons pour tout ce qui se tamponne d’encre. Ici c’est des sortes de portraits robots que l’on compose en assemblant un visage avec des yeux un nez, une bouche et des cheveux. Les filles étaient folles de joie. Garance et Judith parce qu’on s’en mettait plein les doigts et Madame Gä pour sa passion secrète pour les portraits robots.

Après quelques heures à essayer toutes les combinaisons, on passa dans une pièce où se projetait dans le noir et l’humidité des faisceaux de lumière balayant des courbes de Lissajous. De toute beauté !
Le lendemain au Panasonic Center, la suite de l’exposition. De braves Garçons, qui poussaient laborieusement des sortes d’hovercrafts blancs et bruyants d'Edwin van der Heide & Marnix de Nijs.

De ces derniers aussi une impressionnante installation : 100db a 100km/heure. Pour la faire courte : une enceinte qui pulse des sons analogiques à 100 db montée sur bras gyroscopique tournant…vraiment très vite. Ça fait du vent, ça vibre et ça en impose. Avec la chambre anéchoïque vue à l’ICC la semaine dernière c’est une encore expérience acoustique assourdissante.

Puis en bref, des plumes qui volent dans des tubes transparents: uku-fuyu de Kosei Komatsu, une installation vidéo haptique, et un niveau de jeux de plateau en vrai.

mercredi 29 novembre 2006

Furoshiki

Les japonais ont aussi une Roselyne Bachelot. Je veux dire par la une ministre de l'environnement. Mais la ministre de l'environnement du Japon elle fait pas son job à moitié elle, on peut même dire qu'elle s'investit grave de chez grave pour la cause, si vous me passez l'expression. Madame Yuriko Koike puisque c'est d'elle qu'il s'agit a décidé qu'il est désormais de bon ton d'utiliser un carré Hermes Furoshiki pour emballer ses ordures. Le Furoshiki c'est cette ravissante petite pièce d'étoffe qui sert à emballer les bentos des cocottes pour qu'elles s'en servent aussi de nappe et de serviette pour le déjeuner. Mais on peut se servir du Furoshiki pour emballer décemment une grande quantité d'objet offrant une grande variété de formes, d'oblongues à plates. D'ailleurs le ministère de l'environnement Japonais nous invite a apprendre comment plier le Furoshiki de manière adéquate, voyez donc le schéma du dessus. Mais la ou c'est encore plus fort c'est que Madame Yuriko Koike a décidé de faire fabriquer des Furoshiki en Polyéthylène terephthalate recyclé imprimés de motifs de l'époque Edo et d'inciter ses compatriotes à les préférer aux sacs plastiques et autres pochons dont on nous abreuve à longueur de temps.

Bon, maintenant vous allez m'imprimer la photo du dessus et l'afficher sur votre frigo.

mardi 28 novembre 2006

Mffh


Novembre va-t-il réussir une fois encore à me mettre la tête au fond de la laine, tout juste capable de gober à intervalles régulier un échantillon de n'importe quoi à me mettre sous la dent, pourvu que ce soit chaud, gras, riche et régressif ?
Va-t-il ruiner en 30 jours ma bonne volonté, accumulée grâce aux bons rayons du mois d'août, propice à la vie normale et équilibrée : bouger ses fesses, mettre sur pied tous les nombreux projets et envies qui ont mûris et menacent de pourrir sur pied,
se nourir sainement, avoir la bonne humeur qui pousse vite et sans engrais ?
Où est la charmante personne au teint frais, pétillante et inspirée par tout et pour tout, même la cuisine et les dimanches pluvieux?

Elle fait du boudin.
C'est la faute à novembre.

samedi 25 novembre 2006

Ignition

Ce matin à l’école Matsumura c’était la fête des patates douces, comme il y a eu la fête du sport, la fête tout court, la fête du bazar et la fête du gâteau de riz. Pour préparer les patates douces, les sensei ont préparé un grand feu. Quand je dis un grand feu c’est vraiment un grand feu. Pas n’importe quelle petite flambée de veillée de scout, non, un vrai grand feu avec de belles flammes d’un mètre de haut en plein milieu de la cour. Munis de leurs plus beaux fichus sur la tête, ils ont tracé un cercle autour du brasier pour délimiter la zone de non-retour et vas-y que je te fais cramer trois stères de bois au milieu des gamins.
C’est toujours hallucinant de voir le sérieux et l’application que nos amis japonais mettent dans tous ce qu’ils font. Il n’y a rien de plus sérieux qu’une fête de la patate douce. Ils se donnent tous avec un tel entrain et un tel professionnalisme que c’en est déroutant. Les enfants, ensuite, enveloppèrent leurs patates douces dans du papier journal humide (le Asahi Shimbun) puis enfin dans du papier alu et hop au fourneau dans la braise.
Pendant que la cour de l’école flambait, quelques centaines de mètre plus loin sur le campus de Komaba c’était la parade annuelle des pompiers qui sont venus nous montrer combien ils savaient courir en file indienne et en cadence.
Exercice d’alarme incendie, regroupement du personnel sur le terrain de foot, discours du directeur de l’institut déguisé en pompier pour l’occasion puis démonstration de force des pompiers japonais. Quand je parlais d’application et de sérieux, là on était en plein dedans. Alors que les quelques Français et Suisses rigolaient bien bas à la vue de tout ce spectacle (oh regarde, on dirait des playmobil), nos amis japonais applaudissaient à tout rompre quand le playmobil orange a fait glisser sa civière depuis le 6eme étage où quand cet autre playmobil en tenue ignifugée a descendu en rappel les 8 étages. Le final fut un somptueux tableau des grandes eaux avec la grande échelle et la lance à incendie. Un tonnerre d’applaudissements.

Un salut au chef des playmobils et tout le monde retourne bosser.

vendredi 24 novembre 2006

Friday wear

Hier soir je me suis étendue comme d'habitude sur mon futon adoré, dans la position royale, à plat dos, en me disant comme chaque soir, que j'adorais me coucher là, ainsi, et que seule la conjonction des éléments particuliers (futon, tatamis, shoji : matelas sur paille tressée, enfermé dans les parois coulissantes en papier tendu), le permettait.
J'en était à ses considérations banales, qui sont mon rituel pour m'abandonner aux bras de Morphée, quand le bzzzzz est venu troubler mon oreille. Un moustique, tiens donc, encore en vie apres le 15 novembre? Je me fais toute petite pour qu'il épargne mon derme, j'ai encore des marques des ravages de septembre.
Et puis dans un demi sommeil, je sens bien que las! il est déjà trop tard, à peine le temps d'un sursaut pour faire envoller la bête, il faut lancer l'opération sauve ta face : carapatage sous la couette avec tunnel-arrivée-d'air-de-survie.
Ce matin donc, je me réveille, m'ébroue, me souviens du tremblement de terre qui a surgit au moment où je sombrais comme un dernier bercement. Direction douche. Miroir...et voilà! Le moustique ne m'a pas loupé. Sur la lèvre, plaf, une lipe à proposer des coktails de crevettes. C'est franchement gonflé.
Ne nous affolons pas. Je montre au garçon, qui n'est pas toujours le champion de la pespicacité, et qui en plus est levé depuis 12mn. Et il crie. Ok, va falloir sortir un passe montagne. En même temps, monsieur Be en a vu défiler des inepties sur ma petite personne, depuis qu'il
m'a rencontré au temps jadis et est même tombé amoureux quand après avoir passé une charmante soirée au coin d'un feu de bois de plage, il a bien fallu se rendre a l'évidence : j'ai la poisse, elle avait attiré ce soir là sur ma lèvre, encore elle, l'éclat de braise jailli du bois vert. c'est dans les gènes, c'est la même que papa qui récoltait, dans la foule et dans la forêt, la seule crotte d'oiseau qui visait un crâne . Une semaine de honte, abus de crème et coktail pus-gras en sus.
Nous conduisons les filles à l'école, ce matin c'est Satsumo Imo, patates douces au feu de bois, cuites dans la cour. Je me dis que le plus simple est de tâcher de conserver ma bouche en mouvement perpétuel afin que la rapidité de mouvement jette un trouble sur les véritables mensurations de ma bouche, ou à faire croire à un gloss légèrement repulpeur. Donc parler, tout le temps, ou sourire, ou chanter.
Dans la cour, tout le monde est en place ; le feu est là, le pare-feu ausi, les patates sont alignées, les senseis enroulent le journal puis l'alu avec les enfants.
Et Shimo arrive. Me fait regretter mon appareil photo. Me coupe le sifflet. Me fait contempler la sitation d'un autre angle : mettons que le ridicule tue, ça dépend quand même énormément de ce qu'on appelle ridicule.

dimanche 19 novembre 2006

La loose Suisse


La loose, la vraie, je viens de la vivre en confédération helvétique. Une pure série d'emmerdes qui arrive sans prévenir et en rafale s'il vous plait. Rappel des faits : Samedi matin, Monsieur Be est en suisse et s'apprête à rentrer au Japon. Il est 8h44, gare CFF de Lausanne Flon (déjà un nom comme ça c'est mal parti...). Le train est à 8h45 sur le quai 9, je viens d'acheter mon billet et je cours dans le passage souterrain pour avoir le train. Sur le quai il y a deux trains, un de chaque coté, sur celui de droite je vois 8h45, je grimpe la porte se ferme. Un magnifique rideau d'emmerde s'abat alors sur moi à ce moment précis. Évidemment c'était pas le bon train. Les autochtones me précisant effectivement qu' il y a bien deux trains qui partent à la même heure de chaque coté du quai. L'un pour Genève l'autre pour un bled helvète dont j'ai oublié le nom.
Arrivé dans le village natal de Heidi, il faut alors attendre 25 minutes et prendre le tortillard qui redescends sur Renens via mufflins et qui bien sur arriva en retard de 37 secondes à Renens, assez pour me faire rater le super express Vaudois qui m'aurait sauvé la vie. Tout le monde suit jusque ici? c'est pas fini.
Tout naturellement je suis arrivé quelques minutes après la fin de l'embarquement. Bien évidemment mon billet n'était pas modifiable ni échangeable, et le gentil monsieur d'AirFrance n'a rien voulu savoir. Alors il a fallu que je m'acquitte d'un autre billet, aller et retour s'il vous plait et pour le lendemain puisque chez AirFrance les vols sont déjà tous remplis à 120%. Pour plus de bonheur ma carte bleue goldmember platinum star élite, celle la même qui vous autorise à retirer 93 000 dollars toutes les deux heures, avait atteint son plafond de paiement. Coup de fil à la banque qui me dis qu'elle ne peut rien faire avant quatre jours et m'enjoins d'aller chercher du liquide au distributeur de thune Suisse.
Pour m'achever, la machine de retrait ne m'a autorisé à retirer que 1200 Francs suisses quand il m'en fallait 1400 pour payer le billet. Qu'est ce qu'on fait après une telle série??? Si j'avais eut sous la main une stère de bois je l'aurais facilement débité avec les dents.
Je serais peut être à ce moment la, encore en Suisse à faire la manche dans le hall de l'areoport si je n'avais pu appeler super Madame Gä qui vint compléter la rondelette somme de Francs Suisses grâce à sa carte bleue en envoyant moult emails aux cerbères d'AirFrance.

Je pouvais enfin quitter la Suisse pour passer une nuit à Paris chez frérot, assister à une manif et reprendre le dimanche matin un vol vers l'est.

Cette fois ci l'avion n'était pas rempli de nonnes mais de danseuses du Moulin Rouge. Rassurez vous:
i. Elles étaient habillées
ii. Elles portaient toutes le même uniforme de danseuse qui prends l'avion
iii. Elles n'ont pas fait de French Cancan dans les allées de l'avion

ouf.