mardi 31 janvier 2006

L' iguanodon

Je ne sais si le soleil ici est particulièrement levant, par contre, on peut vraiment dire qu'il est chez lui ; pas un jour ne s'est écoulé sans qu'il trône, royal au milieu d'un ciel sans nuage. Evidemment exprès pour m'embêter aujourd'hui il fait gris, ça doit bien être la sixième fois depuis notre arrivée.

Pour optimiser un maximum cette lumière divine qui nous tombe dessus et se gaspille bêtement entre deux buildings, je cherche depuis un petit moment un café, un snack, n'importe quoi un peu en hauteur et bien orienté, afin que mes pupilles, mes neurones et mon épiderme s'allanguissent dans une matinée rêvée, passée sans prononcer un mot, avachie sur une assise confortable, les oreilles envahies d'une sélection ipodesque impeccable, occupée que je serais à croquer (avec mon crayon) quelques autochtones, activité qui serait parfois interrompue par le touillage nonchalant d'une quelconque boisson tiède et odorante.
Me voilà donc à zieuter le Starbucks de Shibuya, établissement sur deux étages tout en baies vitrées, plein sud, au coeur d'un carrefour important, prometteur en observation de piétons de toutes sortes si l'inspiration venait à manquer. J'y grimpe donc, je ricane déjà, je commande un tchai fort et sucré à souhait, et gravi l'étage en me disant que pour quelques heures je vais être partie intégrante de ce paysage urbain de carte postale, puisque assise face à la vitre, je serais la tête d'épingle entre deux écrans géants que les touristes prennent en photo.
(les deux étages du Starbucks, allumés complètement à droite)

Mais j'ai à peine le temps de faire "niark!", que me voici bien déconfite : arrivée à l'étage, je constate amèrement que de fauteuil il n'y a point, et qu'on est ici à la mode bar : hop, chacun son tabouret ; on a fait mieux comme assise confortable, surtout quand on sait que mes jambes de Skipper (la soeur de Barbie qui n'a pas eu la chance d'hériter des 50cm de fémur qui autorisent la mini) me mettent en fâcheuse position à chaque tentative de fouillage de sac, resté à terre pour cause de volume (toute ma vie dedans).

Pas grave, je fais quelques développés-couchés, après tout, tant que je tombe pas à plat ventre sur le sol du Starbucks et devant Shibuya tout entier via la baie vitrée, je peux bien faire un peu de gym. Bon je suis pas méga à l'aise pour poser mon bardat autour de mon tchai, sans mentir la tablette doit faire 15 cm de profondeur, soit beaucoup moins que mon carnet et mon stylos 6 couleurs réunis. Alors je fais encore quelques développés-couchés pour essayer d'organiser mon espace perso, oups coup de coude à ma voisine de droite, là ca va commencer de craindre. Ok je bouge plus, je vais réfléchir en position statue de sel. Et puis après tous ces développés-couchés, je commence à avoir un peu chaud. Faut dire ils sont marteaux ici, j'ai l'impression d'être au Hammam café, le chauffage est poussé à fond ; je comprends pas, je croyais qu'ils n'étaient pas frileux ?

Je me suis un peu emballée ce matin, par dessus mes collants turquoises, j'ai pensé que mes longues chaussettes rayées bleu canard seraient formidables, et que les voir dépasser de mes ugg me ferait bien plaisir (je joue toujours à la poupée, mais en grandissant c'est sans poupée). Je vous rappelle que je suis en train de boire un thé brûlant à la vitre du Starbucks orienté plein sud et que mes bottes sont fourrées. Je commence à me demander si je vais pas fondre entièrement.


Mais en plus d'être habillée trop chaud, je suis têtue ; j'ai dit que je dessinerais toute la matinée au soleil, je vais donc dessiner. Avec ce point de vue, ce serait trop bête. C'est à ce moment là que ma voisine de gauche commence à s'agiter, je parle pas japonais mais je suis bonne en intonations ; je l'observe qui cherche des yeux quelque chose suspendu en l'air, elle a l'air contrariée. Et puis elle me voit. Alors elle sourit et me mime le volet qu'on déroule (je suis très bonne en décriptage de mime aussi). La ficelle du volet est à mon niveau, je vois bien que je dois agir. Dans une micro lueur d'espoir je lui mime à mon tour le volet qu'on enroule, vers le haut ? Ben non faut pas rêver, elle n'est pas d'accord. Voilà, je tire la bobinette et la chevillette tomba si bas que le volet à failli renverser mon tchai ; la vitre est bouchée, la vue réduite ; certes on est à l'ombre, mais l'horizon se résume désormais à une bâche blanc cassée qu'on a oublié de nettoyer et qui accuse un peu partout à sa surface des échantillons des boissons que l'on trouve ici. Murf.

Mais je suis très têtue, oui. Alors je maintiens ma position et décide que mal assise et sans vue, je vais embrayer sur mon courrier. Passons sur les multiples tentatives de trouver du papier à lettres dans mon sac si grand qu'il pourrait servir de K-way un jour de pluie, et ensuite lui assortir une enveloppe du bon format. Je suis en nage, je me sens pivoine, mais en moins fraiche que la fleur. Allez courage, je ne serais pas venue pour rien. Je reste concentrée sur ma lettre, ce qui m'évite de trop penser à mes pieds qui vont mettre le feu à mes bottes (ils sont restés au soleil, eux). Et puis je cachette l'enveloppe et dans un courant d'air que je provoque en fouillant (ben oui encore) mon sac, je sens qu'à vue de NEZ, il est largement le moment de décamper si je veux pas provoquer un mouvement de panique dans tout le deuxieme étage, entrainant ma voisine de droite concentrée sur ses cours, à abandonner ses feuilles dans la précipitation et à louper ses examens qu'elle a pourtant l'air de préparer très sérieusement.

C'en est trop, j'ai les joues qui fument, courage fuyons! Une gaijin liquifiée, place, place!

Je suis dans la rue en deux seconde, je vais mourir étouffée par ma propre chaleur corporelle. Ouf, de l'air. Je suis en tshirt, mon paquet de pull-veste-écharpe sous le bras, échevelée par la vapeur, les pores dilattés comme jamais, et j'ai du surgir brusquement car la rangée de personnes guettant le feu pour traverser se retourne d'un seul geste.
Moi en plus d'être frileuse et têtue, je suis maline aussi parfois, et pour garder ma contenance, je rentre dans la première échoppe qui se trouve là.
T
iens,le Kitty store, bon, "tant pis"....

Je sais qu'on se demande, alors je précise que le titre c'est pour la chanson et l'animal qui a le bonheur d'avoir le sang froid...

samedi 28 janvier 2006

Cheval et le tigre

Comme de rien, cet après midi, après un bon plat de spaghetti ensoléillé puis un tiramisu au thé vert on est allé voir le cheval. Vous connaissez notre passion pour le bourin, le canasson et le bourrico. Cette fois c'est le Tokyo riding club, au nord du parc Yoyogi et pas très loin de Shinjuku dont on aperçoit au fond les gratte ciels. En l'occurrence sur la photo le cheval est une fille et, selon Garance-chan, c'est une princesse puisqu'elle porte un diadème...no comment. J'imagine à peine le prix annuel de la cotisation au club...



Ok, il n'y a pas que le cheval dans la vie, vous l'aurez bien compris, il y a aussi la cosmétique et la c'est un scoop, Lapin d'or a sorti sa toute nouvelle collection de couleurs. Moi perso, C'est Breeze wave mon préféré..Juste pour finir. Bloomberg, la chose la plus chiante du monde, a savoir une chaine de tele entierement consacree a l'economie et a la bourse et avec plein de bandeaux qui défilent. A Grenoble on tombait dessus quand on avait le cable, et j'ai jamais pu tenir plus de 4 minutes devant sans tomber dans une espèce de stase, une langueur, un étourdissement des synapses ... Alors la version japonaise.... Simplement regardez et admirez la tête du presentateur et vous comprendrez.
En France, pour engager la conversation sur un sujet inintéressant dans le seul but de parler et faire parler, on demande en général "...et t'es de quel signe?" s'ensuit souvent un couplet sur le caractère de cochon des taureaux ou la couardise couramment admise des béliers. Au japon, c'est différent, c'est le groupe sanguin qui est important. Je ne sais pas s’il y a un équivalent de l'horoscope à la fin des magasines nippons genre " Ce mois ci, petite forme pour les A+ alors que les AB- sont dans une conjonction exceptionnelle au niveau sentimental...". Et à mon avis quand on est une jeune fille A+ au Japon, ça craint à mort de sortir avec des garçons de type B. La preuve sur cette affiche de film "Mon copain est de type B", la honte pour elle...
Allez pour finir et comme promis la video de le tigre, c'est ici.

jeudi 26 janvier 2006

Baguette

Une chose est sûre, il fait froid et l'on aime toujours les sushis, même l'hiver. Ce soir j'ai bravé le blizzard pour pousser jusqu'au Kinokuniya de Shibuya et acheter trois barquettes de maguro-sushis et une baguette de chez Les deux magots. Je l'ai fait à la Française, j'ai attrapé la baguette à la hussarde, hop là, et je l'ai posée sur le comptoir. Après quoi la vendeuse s'est précipitée sur ses pinces à gâteaux, a délicatement attrapé l'objet longiforme et l'a inséré dans sa fourette en papier. Puis elle a scotché délicatement le papier, et rajouté sur le bord de l'étui un fin film plastique transparent roulé en tube, qui ressemblait à une paille (pour préserver la-dite baguette du déssèchement fatal). Elle a enfin fourré le tout dans un plus grand sac plastique aux couleurs de la boutique....Résultat, trois plombes pour acheter une baguette. Des fois leur souci du détail tourne légèrement à la maniaquerie. Mais quand il s'agit de Maguro-sushis, ce n'est plus de la maniaquerie mais du grand art et avec un thé vert c'est divin.

Comme vous l'avez peut être remarqué il y a, à droite de la page, une petite carte du japon avec une flèche pointée sur Tokyo. Vous pouvez cliquer dessus et zoomer sur la carte pour voir où on habite. Vous pouvez aussi vous enregistrer sur Frappr et mettre une petite flèche jaune à l'endroit où vous habitez. Comme ça nous saurons qui sont nos amis qui nous lisent et où ils habitent. Les flèches risquent d'être un peu concentrées sur quelques villes (Paris, Tokyo, Vichy, Grenoble) mais on ne sait jamais. ...

Au passage, quelques photos datant du passage de ber et lo a Tokyo auxquelles vous aviez échappé.


oui oui, c'est bien ben laden en train de faire caca...




On est en ce moment dans notre période gore avec Gaëlle-san. Tous les soirs on se regarde un film d'horreur (oui, même des films d'horreur avec Laurent Lucas pour madame, s'il vous plait..) en mangeant des Dars et en buvant du thé vert. C'est notre manière à nous de passer l'hiver, à regarder le sang de zombies de l'enfer couler à gros bouillon.

Pour les cinéphiles curieux, et je sais qu'il y en a , on a ricané devant Land of the dead, serré les dents devant Calvaire (aaaaaaaaa Laurent) et froncé les sourcils face à Lemming (oooo Laurent!)...

Et pour les férus de mode, et je sais qu'il y en a autant, un petit aperçu des défilés du moment....


Ba oui, Vincent Gallo aussi va aux défilés....

samedi 21 janvier 2006

Yuki

Les japonais sont des flemasses. C'est bien connu. Et des fois ils ont soif mais ils ont trop la flemme pour se servir un grand verre d'eau. Alors comme ils sont aussi tres ingénieux, ils ont inventés la pompe à eau qui se visse sur les bouteilles d'eau. Avec cet accessoire indispensable, plus besoin de dépenser de l'énèrgie à soulever inutilement ces lourdes bouteilles et de risquer au passage une tendinite. Une petite pression sur le bouton et l'eau coule comme par miracle. Le progrés fait rage.
Hier soir Gaëlle-san a cuisinée une recette nippone qu'elle tiens de son amie, miyuki la maman de la copine de garance: Megumi-chan. C'est de la racine de lotus, à la poëlle avec du choyu du sucre et de l'huile de sésame. C'est assez bon, ça croque et surtout on ne m'otera pas d ela tête que ça ressemble à une jante de 205 GTI.
Hier soir encore, (normal vu que c'est le week end), une bonne amie est passée me voir. Elle s'appelle laryngite et franchement elle est sacrément pénible. Et puis à force de l'attendre, elle a finit par arriver. Elle a recouvert les rues et les fils électriques. La neige est à Tokyo. Et ça tiens. On a fait des bonhommes de neige et les filles sont ravies. Par contre ça n'est pas un temps a mettre un cheval dehors. Désolé.


jeudi 19 janvier 2006

Folicule déshydratée

En finissant, ce soir, mon yaourt à l'aloé (oui ...comme dans les shampooings), je me faisais la réflexion que c'est quand même bien compliqué les règles du savoir vivre au Japon. Je ne sais pas si il existe une équivalente nipponne de Nadine de Rotschild ? Pas une rousse rondouillarde redondante bien sûr, mais une référence de la bonne éducation, du savoir-vivre, une professionelle des cours de maintien. En tous cas, elle aurait du boulot ici la bougresse! Petit résumé : quand Watanabe-san, slary man lambda, va se murger la gueule avec Sato-san son patron, la convenance veut que le premier, sous-fifre de son état, lui serve à boire avec empressement en tenant la bouteille par le cul d'une main et par le goulot de l'autre. Mais le détail qui fait toute la différence, écoute bien Nadine, c'est qu'il faut absolument que l'étiquette de la bouteille soit sur le dessus, dirigée vers le ciel. Ensuite, Watanabe-san doit reposer la bouteille sur la table et, détail qui tue, l'étiquette dirigée vers son patron. S'en suit le traditionnel campaï orchéstré par le plus haut dans la hiérarchie. Si trinquage il y a, prendre bien soin de cogner le bord supérieur de son verre en dessous du niveau du bord supérieur du verre cible si ce dernier est relié au bras d'un de vos supérieur hiérarchique. En cas d'égalité dans la hiérarchie, se référer à l'âge du porteur du verre. Comprenez bien qu'il n'est pas évident dans ces conditions de se murger aisément dans les conditions de relâche que l'on connait nous autres, les pauvres gaijins. Ceci dit, tout cela ne les empêche pas, une fois bien aviné, d'immiter la poule, de crier très fort piiirou piiirou pirrou pour faire rire les collègues ni de chercher à quatre pattes un taxi pour rentrer (j'en ai vu un le faire...)

Séance de Mochi grillé au barbecue dans de la soupe de haricot rouge, sur le balcon du bureau. C'est quand même plus sympa que des TUCs et du saucisson.

Allez un dernier Cheval pour la route et après j'arrête.
Un tout petit...


et pour ceux qui ne savent pas quoi faire de leur week end et qui ont a la maison un vieux scanner, c'est ici. Pour les autres il y a des toutounes qui volent chez Pleix.

mardi 17 janvier 2006

L'intérieur du nez

Que s'est-il passé depuis la semaine dernière? Peu et beaucoup de choses à la fois. Il fait froid à Tokyo. C'est l'hiver le plus froid depuis 1946 et c'est sûrement pour fêter notre venue dans ce beau pays. Tous mes collègues sont frigorifiés. Tous sauf un, Alexander, qui viens tout droit de Novisibirsk en Sibérie et où, là-bas, il a fait -44°C mercredi dernier. A cette température l'interieur du nez gèle immédiatement à la première inhalation. Ca fait envie...Du coup avec nos quelques degrés au dessus de zéro et le ciel bleu de l'hiver nippon, le pauvre il est en nage.

Que s'est-il passé cette semaine? On va continuer dans le chapitre météo, samedi il a plu à gros bouillon (de la soupe miso en fait). On est sorti plein d'entrain pour aller arpenter la capitale puis on s'est ravisé, trempé de la tête aux pieds. On a juste réussit, quand même, à aller manger chez le coréen qui enfume la rue. On a fait rôtir nos morceaux de viande sur le grill de la table, acroupis sur des coussins. Le soir, petit diner chez Bruno et Emmanuelle, où l'on s'est gavé de fromages au lait cru et de grands crus qu'ils avaient ramenés de France (ils connaissent bien nos obsessions...). Retour à l'appartement les yeux rivés sur le GPS du taxi.

Que s'est-il passé depuis une semaine ? L'entraineur du football club d'Ajaccio (dont Bertrand vous indiquera le nom dans les commentaires) s'est fait limoger (je me suis toujours demandé si ça avait un rapport avec Limoges? Genre t'as pas bien bossé alors pour te punir on te mute a Limoges). Mais plus grave, le directeur du CNRS aussi s'est fait limoger, sûrement pas pour les mêmes raisons, au moment où la reforme du CNRS allait passer. Selon ce dernier on a d'ailleurs beaucoup plus parlé du premier limogeage que du sien, ce qui atteste de l'interêt que l'on porte à la Science et au Football en France. Ca fera toujours deux habitants de plus dans le Limousin. En attendant, tous les sous-chefs du CNRS ont aussi demissioné et c'est un joyeux bordel.

Que s'est-il passé d'autre cette semaine? Une amie à nous est passée nous voir, elle s'appelle Gastroentérite et elle a squatté chez nous depuis dimanche. Ce qui ne nous a pas empêché d'aller voir l'exposition Snoopy Life design au Tokyo international forum.

Les cocottes étaient ravies, et moi j'étais livide. Et pour ne pas finir comme ça sur une photo d'un pauvre petit animal maltraité par des artiste nippons dégénérés, voici une dernière photo de Cheval au Japon, ma préférée.

La prochaine fois je vous expliquerais comment et pourquoi mes collèguent font griller de la pâte de riz au barbecue dans le bureau.

Voila, c'est fini

Oh ! Saint Nectaire tu es venu jusqu'a nous
par la voie des airs, seul au fond de la soute
par ces mois d'hiver tu nous a régalé de ton gout.
oh ! Saint Nectaire, je t'aime comme un fou.


samedi 7 janvier 2006

marrons glacés


Dans le chapitre Noël et cotillons, réveillon et paillettes, nous terminons nos festivités et démarrons l'année par l'incontournable monde de la perfection, de l'organisation menée à la baguette, de l'enchantement des fées et du spectacle bon-enfant : Tokyo Disney Resort !! Que de joie et d'entrain, de bonne humeur et d'excitation dans ce long trajet de métro qui mène aux portes du royaume Disney ; que de gens coiffés de couvre chefs ridicules, oreilles de Mickey et chapeau Winnie, de cagoules en peluches et gants à quatre doigts une fois sur place...et que d'attente!

Dans une parfaite discipline, on s'aligne à la queue leu-leu et on attend d'arriver à la tête du serpent humain coudé quatre ou cinq fois le long des barrières, pour espérer retrouver l'espace de deux minutes la pomme de Blanche Neige, le soulier de Cendrillon ou les oreilles de Dumbo.


Bien sûr on s'arme d'endurance au passage, et on invente milles histoires pour faire patienter la progéniture pressée de voir le conte de fées.
Le résultat est à la hauteur de l'attente, énorme et rodé comme un moteur huilé. Garance et Judith ont savouré chaque minute, détaillé chaque costume et n'avaient pas assez d'yeux pour tout regarder.


Que dire de plus ? Et bien nous les adultes, on a vu un peu les ficelles du mécanisme, les services de sécurité et les balayeurs acharnés, l'odeur de caramel qui flotte un peu partout pour finir par vous faire craquer et courir consommer, la perruque pathétique de Wendy, et l'âge trop avancé de Peter Pan, le playback de l'orchestre et les combis couleurs chair sûrement de la marque Damart, parce que dieu qu'il a fait froid ! C'est sûr, cette parade de Noël qui défile à la nuit tombée, ca se mérite!


Enfin, la journée fut bien remplie, et on n'a pas été mécontents de mettre les voiles et de se faire un bon thé brûlant.
Pour Disney Sea (le monde de la mer), situé un peu plus près, je crois qu'on va attendre que notre ami soleil revienne du Brésil et vienne nous réchauffer la couenne, histoire d'avoir moins d'épaisseur à transporter...

mercredi 4 janvier 2006

Mano a Tokyo

Mano a Tokyo a beaucoup marchée, a beaucoup visitée, a pris le métro et a pris plein de photos. Un florilège :




dimanche 1 janvier 2006

Congratulations

Nous commencerons donc l'année avec, outre un cortège de bonnes résolutions non tenables, un autre titre qui commence par 'con'. Malgré tout ce que disent les journalistes en France (oui on se tient au courant) l'année 2005 a été pour nous une très bonne année. On a bien rigolé, on s'est mariés, on a deménagé puis on a émigré. Nos quatre derniers mois à Tokyo se sont très bien déroulés à tous les points de vus, sauf, il faut en convenir au niveau fromage et charcuterie. Mais heureusement on a, en France des gens qui nous aiment et qui nous livrent ces précieux mets si délicats, si parfumés et si gras.

On attaque notre troisième semaine de visite intense de Tokyo, avec Mano cette fois. Des visites de musées, des temples, des parcs et des cafés. Et a chaque fois on découvre des bonnes addresses tel ce petit café restaurant de Harajuku très joli ou Gaëlle voulait habiter définitivement.
La soirée du 31 a été surement la moins bien organisée de toutes. On est sorti à 20 heures avec les filles et on s'est mis en quête d'un restaurant, à l'heure où les trois quarts des restos étaient fermés ou tous réservés. Enfin après une heure et 80 echecs on a en trouvé un très sympathique. Les filles ont fait leur show, ont joué puis se sont fait prendre en photos par les hordes de jeunes japonais hypes.

2005 s'est fini sous les cotillons. vive 2006.