vendredi 23 septembre 2005

l'eau à la bouche



Benoit-san a signé hier le contrat qui nous lie désormais à notre futur nouvel appartement.
O sweet home ! Du joli parquet, une pitite véranda, un chambre d'amoureux de trois tatamis, une baignoire higt-tech à programmation, des placards comme s'il en pleuvait, des dressing et des tiroirs, de bien belles promesses...( et un appareil numérique dans les choux parce qu'on a encore oublié de recharger la batterie, faudra un peu attendre pour voir la bête).

Outre un début d'enthousiasme croissant et une hystérie à la dépense, cette signature historique de Benoît-san a enclenché un compte a rebours bien rythmé : dans trois jours on en a fini avec l'hôtel, et on dort chez nous...mais où sont donc nos lits? et notre frigo? et notre vaisselle? et nos draps, nos serviettes de toilette, nos casseroles et nos lampes de chevets? nos tatanes et notre paillasson "bienvenue" avec un minou tigré?
"72h pour un chez nous" est un feuilleton à suspens dont le premier épisode a commencé aujourd'hui avec la visite du magasin Noce ; un petit passage critique, il fait chaud et moite (comme d'hab'), les fillottes râlouillent et se disputent la poussette (comme d'hab'), la rue est dure à trouver, rapport à l'absence de nom de rue et à l'épure du plan trouvé sur internet (comme d'hab')... Mais comme à Walnut Grove (les puristes rectifieront l'orthographe d'eux-même), tout est bien qui finit bien, on l'a trouvé cette boutique, et on étaient bien contents alors de déambuler entre les jolis canapés et chaises, tables basses et autres tabourets ergonomiques. On s'est décidé pour un canapé marron trois places en simili cuir, quatre chaises blanches et une grande table familiale simili bois ; ici le simili est à la mode...Ca nous a bien mis en train, d'acheter autant de meubles à la fois, et bien dommage qu'ils n'aient pas eu de lits, parce que là on étaient bien partis.

Mais comme ca a été un peu long et laborieux de choisir, d'alpaguer une vendeuse qui bien évidemment ne parlait que trois mots d'anglais, et de faire patienter Garance et Judith, on s'est réconfortés d'une Hagendasz bien méritée à la boutique qu'on avait repéré en arrivant.

Et puis le shopping s'est fini ainsi, on a remis à demain l'opération un futon chez Muji pour pas user plus nos petits petons et notre progéniture en manque de jeux. On est donc rentrés en faisant un détour par un charmant minimarket du quartier qui offrait pléthore de jolie bouffe poisseuneuse et fraîche.

Anecdote mi-figue mi-raisin, mon joli collier fétiche, acheté sur le marché de Grenoble, le très gros bleu et jaune, s'est brisé violemment et sans raison autre que l'usure de son attache, en plein passage piéton . C'était drôle ce cri qui m'a jailli, c'était beau toutes ces perles qui ont filé partout, on aurait dit les enfants qui sortent de l'école à la fin juin ; c'était tellement mignon cette compassion ambiante, il y a eu plein de gens qui se sont baissé et qui ont ramassé, on était pourtant sur un gros boulevard un jour ferié. Je ne sais pas si j'ai tout récupéré, mais les gens m'ont souri et mes filles consolées "tu pourras en acheter un autre, c'est pas grave".
Ici, tout le monde est gentil.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ca doit vous faire drôle que je poste ici et là des commentaires qui vous plongent environ un an en arrière,mais pour ma santé mentale, il vaut mieux que je prenne les choses dans l'ordre, non?!

C'est curieux ces blogs, on rentre dans l'intimité d'inconnus et on laisse rentrer l'inconnu dans notre intimité...
Mais quelle expérience jubilatoire parfois, incroyable.
Quoiqu'il en soit, puis-je supposer que vous êtes de Grenoble avec l'histoire du collier ?
Le monde est petit, je vis à Lyon...